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Algérie: Des personnalités politiques s’opposent à un 5ème mandat de Bouteflika

Chez nos voisins de l’est, des voix, et non des moindres, opposent déjà leur veto politique à un éventuel cinquième mandat présidentiel de Abdelaziz Bouteflika.

« Faisons barrage à ceux qui ont confisqué nos destins! », martèlent des personnalités politiques algériennes qui ont paraphé une déclaration pour la création d’un front commun. Ahmed Taleb Ibrahimi, Rachid Benyellès et Ali Yahia Abdenour viennent là de signer un « Indignez-vous » des plus forts contre ce qu’ils appellent l’appel à « la candidature pour  un cinquième mandat présidentiel d’un vieil homme impotent et incapable de s’exprimer ».

Selon le quotidien algérois « Liberté », les trois ténors algériens s’indignent contre « l’entourage du président » qui est « un groupe d’oligarques disposant des richesses du pays selon leur bon vouloir ».

Le cri de ralliement de ces opposants à un tel scénario d’un président, aux abonnés absents depuis des mois, dont les proches et alliés veulent le voir rempiler pour la cinquième fois, est « ça suffit! », selon le titre à la Une du journal. Une façon de dire que la tragi-comédie a assez duré et qu’il faut que cela cesse. Ce que le front commun pense tout haut, des millions le pensent tout bas et est un secret de Polichinelle. Bouteflika est malade, très malade et ses rares apparitions à la télévision nationale en disent long sur son état de santé, malgré  leur brièveté et les plans d’ensemble minutieusement étudiés.


En plus de  » l’état  de délabrement physique » du président  » qui ne laisse aucun doute sur son incapacité à gouverner », Ibrahimi, Belleyès et Abdenour évoquent la situation économique déplorable où se débat le pays et dont seuls profitent les » puissants oligarques de l’entourage » de Bouteflika. Et si la situation sociale n’est pas  (encore) explosive, c’est parce que la passivité -réserve des populations aurait une seule explication patriotique: la crainte d’un retour à la violence et au terrorisme des années 90.

Mais cette paix sociale, cette pax algeria, est compromise, menacée et risque d’avoir de graves répercussions sur le pays si les divergences ne sont pas mises de côté et si la mobilisation derrière les partis d’opposition ne se concrétise pas afin de faire front contre ceux qui  » ont confisqué notre destin depuis vingt ans », avertissent les trois personnalités politiques algériennes.

Instaurer la démocratie, appliquer la justice sociale, respecter les libertés publiques et privées, demander à l’armée toute implication en faveur de ce « groupe qui s’est emparé indûment du pouvoir (…) ». Telles sont les principales revendications de ce front commun pour « changer le rapport des forces » et rendre aux Algériens ce qui appartient aux Algériens.

Larbi Alaoui

 

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