Economie

Maha Ech-Chefaa: « Nous œuvrons pour l’intégration de la culture entrepreneuriale chez les jeunes »

L’ONG internationale Enactus a, depuis son implantation au Maroc en 2003, œuvré au développement de l’entrepreneuriat social estudiantin. En 2020, elle lance le programme Rif’Inno, dédié aux régions du Nord qui s’est soldée par un réel succès. «705 jeunes en ont bénéficié et lancé 23 projets à fort impact social, permettant d’améliorer les conditions de vie de 532 bénéficiaires», se réjouit Maha Ech-Chefaa, Directrice exécutive Enactus Morocco. Entretien.

Le programme Rif’Inno a été clôturée en décembre dernier. Quel bilan faites-vous de cette première expérience?

Nous sommes fiers des résultats que ce programme a pu réaliser. Nous avons eu un impact très significatif dans deux régions du Maroc abritant un très grand nombre de jeunes ambitieux et dotés d’un potentiel important d’innovation. Grâce à l’accompagnement de Rif’Inno, 705 jeunes ont bénéficié des activités du programme et ont pu mettre en place plus de 23 projets à fort impact social, améliorant ainsi les conditions de vie de 532 bénéficiaires.

Vous avez déployé ce programme en partenariat avec les Pays-Bas. Comment avez-vous mobilisé ce partenaire de taille?

L’ambassade des Pays-Bas au Maroc est un acteur très engagé auprès de l’écosystème entrepreneurial au Royaume. À travers nos nombreuses missions, qui aspirent à développer des projets à fort impact et à renforcer les capacités des jeunes, nous avons eu l’honneur de collaborer avec ce partenaire. Nous avons, ensemble, conçu et mis en place le programme Rif’Inno.

Qui sont vos autres partenaires?

Enactus Morocco compte parmi ses partenaires et son Conseil d’administration, différentes structures, acteurs du secteur privé et public ainsi que des institutionnels qui sont, tous, fortement engagés pour un impact durable et inclusif. Cet engagement se concrétise à travers les différents projets et programmes mis en place au profit de la jeunesse marocaine, mais également en région MENA et à l’international.

Quels sont, selon vous, les mécanismes et les leviers à actionner afin de booster et d’encourager les jeunes de la région à l’entrepreneuriat?

Nous croyons fermement qu’en mettant en place un environnement propice et favorable à la créativité et à l’innovation, les jeunes peuvent faire preuve d’ingéniosité. Ils peuvent nous surprendre avec des initiatives adressant d’une manière directe et concrète des problématiques sociales en s’appuyant sur l’action entrepreneuriale. Avec un accompagnement bien étudié, tant au niveau technique que financier, les porteurs de projets sont mieux aiguillés dans la gestion de leurs projets et prennent confiance en leur potentiel. Nous pensons aussi qu’il est important de contribuer à révéler des “success stories” locales à travers lesquelles les jeunes peuvent se retrouver et s’inspirer davantage.

Votre programme a démarré en pleine crise sanitaire. Quel impact a eu la pandémie sur l’entrepreneuriat et le déploiement de votre initiative ? Peut-on parler d’un ralentissement ou plutôt d’un effet accélérateur?

En effet, le programme a été lancé en février 2020. L’arrivée de la pandémie a été une occasion pour nous de démontrer notre capacité de résilience et notre sens de l’adaptabilité dans des situations exceptionnelles, telles que cette crise. Enactus a eu le privilège d’intégrer, depuis quelques années, le digital dans ses activités. Ce qui a facilité la transition et l’agilité de la programmation des activités de Rif’Inno vers le virtuel, en pleine période de confinement. Par ailleurs, la flexibilité de notre partenaire, l’Ambassade des Pays-Bas, a été un atout indéniable qui a permis au projet de s’adapter au contexte pandémique et d’innover en termes d’actions afin de garantir de bons résultats à la fin du programme.

Que proposez-vous pour l’entrepreneuriat en général?

Dans le cadre de notre mission, nous œuvrons pour l’intégration de la culture entrepreneuriale chez les jeunes, notamment à travers notre programme académique et le programme d’incubation d’entreprises sociales. Nous travaillons, également, avec des partenaires publics et privés, au lancement de programmes ciblant les jeunes 18-35 ans (étudiants, NEET et autres) pour la création d’impacts et l’amélioration de leurs opportunités d’employabilité. Un challenge primordial pour notre pays et une des priorités du Nouveau modèle de développement dans lequel nous nous engageons.

Tilila El Ghouari

En partenariat avec Les Inspirations ÉCO


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