Culture

Quatre films pour mieux comprendre le monde arabe (vidéos)

Par Soraya Adny

Ces dernières années se sont caractérisées par un bon nombre d’événements catastrophiques qui ont affligé le monde arabe. Les médias occidentaux et le cinéma hollywoodien ont parfois tendance à présenter et à décrire ces crises d’une manière caricaturale, alors que le véritable cinéma arabe est plus complexe, profond et nuancé.

Les réalisateurs arabes issus des pays en crise du Moyen-Orient sont les seuls à pouvoir contrer les préconceptions occidentales des films à succès américains. Ils viennent de Palestine, de Syrie, d’Irak ou du Liban et ils se battent pour raconter l’histoire de leur vécu, contre toute attente de la manière la plus authentique et la plus crue.

Sous forme d’animation, de court métrage ou de documentaire réaliste, ces survivants de la guerre mettent leur créativité, leur imagination et leur courage, au service de la peinture d’une réalité et montrent les multiples facettes des crises de leurs pays.


Si vous tenez à changer de vision sur le monde arabe, sans être influencé ni par le cinéma à succès de Hollywood ni par des salafistes barbus douteux, alors Le Site Info vous propose quatre films à voir absolument afin de mieux comprendre la facette réelle du monde arabe.

Suleima 

Les médias internationaux donnent parfois une image contestable du conflit syrien, la majorité se concentrant davantage sur les grands acteurs du conflit plutôt que sur les mouvements de protestation et sur les souffrances du peuple sous le régime totalitaire.

Jalal Maghout présente dans son documentaire animé, Suleima, une histoire très différente des témoignages habituels. Ce long métrage relate l’histoire d’une opposante au régime syrien, Suleima. Détenue deux fois depuis le début de la révolution syrienne, elle fait partie de ceux qui préfèrent mourir plutôt que voir une personne souffrir à leurs côtés. C’est un film d’animation en noir et blanc adoptant le style d’une bande dessinée. Cette technique produit avec force et émotion les scènes violentes de la guerre telles les explosions ou les assassinats.

War Canister

Les médias internationaux présentent la violence spectaculaire des attentats à la bombe dans les pays en guerre, notamment en Irak.

Le réalisateur irakien, Yahya Al-Allaq, dans son court métrage War Canister se concentre sur les problèmes structurels quotidiens auxquels sont confrontés les victimes de la guerre irakienne.

Son court métrage décrit le manque de carburant pendant l’occupation américaine en Irak et raconte l’histoire d’un jeune garçon sourd qui vole un bidon d’essence pour aider sa famille à survivre. Une comédie dramatique qui relate la résistance dans des conditions sombres et sinistres. Le spectateur pourra voir le trajet de ce bidon au beau milieu de la destruction de toute une nation.

Open Betlehem

La réalisatrice d’origine palestinienne, Leila Sansour, frappe fort avec son film documentaire sur Bethlehem. Originaire de la ville historique, elle a créé en même temps que le film une campagne de sensibilisation visant à ouvrir Bethlehem en toute liberté, sans l’oppression et le blocage créés par Israël. Le film a été tourné sur une période de quatre ans. Il a reçu plusieurs prix, mais le combat pour une ville plus libre continue.

Silvered Water, Syria Self Portrait

Eau argentée, Syrie autoportrait se présente à travers des dizaines de vidéos YouTube compilées avec des plans tournés par  Wiam Bedirxan pendant le siège de Homs. Le montage a été réalisé en association avec Ossama Mohammed, en exil à Paris, et les deux réalisateurs expriment leurs impressions personnelles.

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