Dynamique d’investissement nationale. Le décryptage d’Attijari Global Research
Entretien avec Abdelaziz Lahlou, Directeur de l’économie chez Attijari Global Research
Dans une intervention exclusive depuis le siège du groupe Atttijariwafa bank, le directeur de l’économie chez Attijari Global Research livre une analyse détaillée des mutations économiques du Royaume.
Selon l’expert, le Maroc est engagé dans une dynamique d’investissement ambitieuse et soutenue, bien antérieure à l’attribution de la Coupe du Monde 2030. Ce « grand chantier à ciel ouvert » est porté par une politique volontariste combinant investissements publics massifs, attractivité pour les IDE et réformes fiscales structurantes.
Avec un taux d’investissement brut avoisinant les 29 % du PIB, le Maroc se positionne en tête des pays de la région, devant la Tunisie et l’Égypte. Cette cadence se reflète dans le développement des infrastructures et l’expansion des exportations, dont la valeur a atteint 455 milliards de dirhams en 2024, tirées notamment par les secteurs de l’automobile, des phosphates et de l’agroalimentaire.
Sur le plan institutionnel, le secteur public prévoit un programme d’investissement de 340 milliards de dirhams en 2025, soutenu par le Fonds Mohammed VI pour l’investissement et des recettes fiscales en hausse.
En parallèle, le secteur privé est appelé à devenir le moteur principal de l’investissement d’ici 2035, dans un environnement économique en amélioration continue.
Abdelaziz Lahlou met également en lumière le rôle croissant du secteur bancaire et les perspectives de développement du marché financier marocain, qui devra renforcer sa contribution au financement de l’économie.
Enfin, sur le volet monétaire, l’expert souligne la solidité du dirham et la résilience des fondamentaux macroéconomiques du pays, grâce aux flux externes (exportations, transferts MRE, tourisme) et à la gestion prudente de la politique monétaire.
Trois messages clés ressortent de cette analyse : la soutenabilité de l’effort d’investissement marocain, la mobilisation croissante des acteurs privés et l’intérêt soutenu des investisseurs internationaux.
Le Maroc, affirme-t-il, « dispose des moyens de cette nouvelle ère d’investissement », appelée à transformer durablement son modèle de croissance.








