Maroc

Des œuvres de Mahi Binebine rejoignent deux grands musées américains

C’est une nouvelle page de l’histoire artistique marocaine qui s’écrit. À 66 ans, Mahi Binebine, peintre, sculpteur, écrivain et cinéaste, voit ses œuvres rejoindre deux des institutions les plus prestigieuses de la scène internationale : le Smithsonian National Museum of African Art de Washington et le Pérez Art Museum Miami (PAMM). Une consécration pour cet artiste inclassable dont l’univers, à la croisée de la mémoire collective et de l’intime, ne cesse de résonner bien au-delà des frontières du Maroc.

L’art comme mémoire des blessures et des résiliences

Chez Binebine, chaque toile, chaque sculpture raconte une histoire de migration, d’exil, d’injustice, mais aussi de résilience. Ses silhouettes expressives aux teintes terreuses, ses visages marqués, ses textures épaisses traduisent une humanité en mouvement, enracinée dans les réalités sociales et politiques du Maroc contemporain.

« C’est un immense honneur de voir mes œuvres rejoindre ces collections prestigieuses », confie l’artiste. « Ces musées défendent les voix africaines et diasporiques. Savoir que mon travail sera exposé aux côtés d’artistes que j’admire profondément me touche énormément. »

De Marrakech à Washington : le parcours d’un artiste pluridisciplinaire

Né à Marrakech en 1959, Mahi Binebine a toujours évolué à la frontière de plusieurs disciplines. Romancier reconnu, il a signé des textes marquants sur l’exil, la marginalisation et la mémoire des oubliés. Son roman Les Étoiles de Sidi Moumen fut adapté au cinéma par Nabil Ayouch sous le titre Les Chevaux de Dieu (2012), un film qui porta le Maroc jusqu’aux Oscars.

Aujourd’hui, c’est par les arts plastiques qu’il continue d’explorer les zones d’ombre et de lumière de l’humanité. Ses œuvres, déjà présentes dans les collections du Guggenheim Museum (New York), du Musée Mohammed VI d’Art Moderne et Contemporain (Rabat) et de l’Institut du Monde Arabe (Paris), franchissent une nouvelle étape avec cette reconnaissance américaine.

Un artiste qui transcende les frontières

L’entrée de ses créations au Smithsonian et au PAMM confirme le rôle de Binebine comme voix majeure de l’art africain contemporain et diasporique. Ces musées, réputés pour leur engagement en faveur des récits pluriels et des perspectives globales, voient en lui un artiste capable de parler à toutes les cultures, tout en restant profondément enraciné dans son territoire.

À travers ses œuvres, Binebine réussit à transformer les douleurs de l’exil et les injustices vécues en un langage universel. Un langage qui, désormais, continuera de dialoguer avec des publics du monde entier, dans des espaces muséaux qui font autorité.


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