Politique

Les raisons qui ont poussé le PPS à basculer dans l’opposition (Benabdallah)

Chose promise, chose due! Après son retrait du gouvernement El Othmani, avant même le remaniement, le Parti du Progrès et du Socialisme (PPS) revient se positionner au sein de l’opposition, aux côtés de l’Istiqlal et du PAM.

Mohamed Nabil Benabdallah, patron des camarades, a clairement annoncé que « l’inflexion actuelle de l’opposition avec laquelle il s’exprime n’est pas née d’aujourd’hui et n’est point, non plus, en relation avec le retrait du parti de l’Exécutif ».

Ladite inflexion date du temps où il était le porte-parole du gouvernement Jettou et aussi du gouvernement Benkirane. « Et ce, car le PPS, en scellant une alliance, il le fait avec fidélité et ne donne pas de coups de poignard derrière le dos », assène Benabdallah.

Lors du Congrès régional de la Région Casablanca-Settat, samedi dernier, le secrétaire général du parti du Livre a également déclaré que le retrait du gouvernement Saâeddine El Othmani, décidé il y a quelques semaines, n’était ni fortuit, ni impromptu.


Au contraire, précise Benabdallah: « Cette décision avait été prise après l’échec des avertissements de notre parti et après que nous avions compris que nos positions n’étaient aucunement prises en considération. Lesquelles positions concernaient différentes problématiques inquiétantes que vit le pays et le mutisme des partis composant l’Exécutif à propos des attentes légitimes des citoyens. Tout cela a participé à l’émergence de nouveaux intermédiaires anonymes, susceptibles de mener des mouvements sociaux, à l’instar de ce qui s’était produit à propos du boycott ».

De même que le SG du PPS a vivement critique ce qu’il appelle « la campagne de dénigrement » menée par certaines presses contre les partis politiques, assurant que ce n’est pas dans l’intérêt d’un Maroc moderne. Mais cela ne signifie point qu’il défende les partis, tient à préciser Benabdallah, car certains parmi ces derniers « ne sont pas innocents et assument une grande part de responsabilités de ce qu’il est advenu de la chose politique au Maroc et de la réticence des citoyens à s’impliquer politiquement(…).

L’existence de partis politiques forts est l’un des ingrédients d’une nation démocratique moderne, Cependant, constate le patron du PPS, il est notoire qu’une certaine presse attribue tout ce qui se fait de positif à des parties qu’elle ne cite pas et met sur le dos des partis politiques tout ce qui est négatif.

De nombreuses franges de la société souffrent de marginalisation, de précarité et vivent une sorte de désarroi. « Il est donc temps que nous révisions nos cartes, que nous fassions une introspection sur la situation actuelle afin d’insuffler du sang neuf à l’esprit démocratique. Afin aussi que les Marocains puissent souffler et se sentir vivre dans la dignité, qu’il existe une vraie volonté de transparence, de lutte contre les privilèges, la corruption et que le Maroc est sur la bonne voie de la reconstruction ».

Et Mohamed Nabil Benabdallah de conclure: « Les Marocains ont besoin du retour imminent du climat de mobilisation remarqué après l’intronisation de Sa Majesté Mohammed VI. Ce retour est vital où le Maroc avait vu se concrétiser de nombreux projets de développement et où les partis politiques étaient omniprésents et accomplissaient pleinement leurs rôles. Et ce, du temps du  gouvernement d’alternance d’Abderrahman El Youssoufi, comme de celui des gouvernements de Driss Jettou et de Abbas El Fassi, jusqu’à celui de Abdelilah Benkirane. Avant ces Exécutifs, nous n’avions pas d’élections honnêtes car les cartes électorales se fabriquaient ailleurs ».

Larbi Alaoui

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