Politique

Maroc-France: Bachir Ben Barka fait le parallèle avec l’affaire Khashoggi

Le fils du célèbre opposant marocain Mehdi Ben Barka, Bachir Ben Barka, ainsi que la famille Ben Barka, réclamaient la levée du secret défense sur l’affaire de leur père qui dure depuis 53 ans. C’est en tout cas ce qui a été lu dans une lettre adressée à des manifestants, devant la gare de Rabat-ville, lundi soir, lors du rassemblement organisé pour marquer le jour de l’enlèvement de l’opposant marocain près de la brasserie Lipp, boulevard Saint-Germain à Paris.

Il a été fait état dans le message lu par le président de la Coalition marocaine des organisations de défense des droits de l’Homme, d’une comparaison avec le cas du journaliste saoudien Jamal Khashoggi, au regard d’un semblant de similitudes de faits (assassinat et ensuite disparition du corps entre autres).

Ce dernier a été tué et démembré le 2 octobre dernier à l’intérieur du consulat d’Arabie saoudite à Istanbul. « Nous pensons qu’il a été tué par des agents du régime, des Saoudiens qui seraient venus spécialement en Turquie pour commettre ce crime odieux. Jamal Khashoggi n’est pas sorti vivant « , indiquent les manifestants.

La famille du leader de gauche et chef de file des tiers-mondistes a déclaré partager « l’indignation et la colère de la communauté internationale contre cet acte, qui ne peut être décrit que comme un régime autoritaire (Arabie saoudite) censé être au-dessus des lois grâce à sa solidité financière et à ses alliances idéologiques. Nous exigeons que tous les meurtriers et ceux qui les protègent soient exposés et jugés », peut-on lire.


« Les éléments constitutifs du crime sont les mêmes pour Ben Barka et Khashoggi (…) La différence avec l’assassinat de Jamal Khashoggi – et elle est importante – est que les commanditaires et auteurs de ce crime avaient bénéficié d’une complicité française évidente, entre la police, les renseignements secrets, et le banditisme. Des gangs, et toute une structure ont, en outre, protégé leur fuite des auteurs de cette exécution odieuse », indique la lettre.

« L’Arabie saoudite a au moins le mérite d’avoir reconnu le crime de Jamal Khashoggi. Cinquante-trois ans plus tard, les autorités marocaines et françaises n’ont toujours pas eu ce comportement. L’enquête en France a été un échec. Bachir Ben-Baraka s’est plaint que « l’accès aux archives soit toujours interdit au nom du sacro-saint principe du secret de la défense ».

Au Maroc, toutes les requêtes émises depuis 2003 par le pouvoir judiciaire français, ont été rejetées. Tandis que des demandes de creuser à la recherche d’indices dans une prison secrète aujourd’hui détruite (connue sous le nom de PF) ou d’entendre des Marocains encore en vie, présumés impliqués dans ce crime, n’ont trouvé aucun écho positif.

Mohamed Jaouad Kanabi

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