Etude INSEE : les Français font de moins en moins d’enfants
L’indicateur de fécondité est passé en France de 2,03 en 2010 à 1,68 en 2023, sous le seuil des 2,1 nécessaires pour assurer le renouvellement des générations, rapporte vendredi le quotidien « Le Monde », citant des chiffres de l’Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE).
Selon la même source, les Français, qui faisaient dans les années 2000 jeu égal avec l’Irlande pour le taux de natalité, font de moins en moins de bébés, précisant qu’en 2010, 832 799 enfants ont vu le jour dans l’Hexagone, alors qu’en 2023, on ne dénombrait plus que 678 000 naissances, soit le niveau le plus bas depuis la seconde guerre mondiale.
La chute de la natalité, en treize ans est constante et significative et a eu tendance à s’accélérer après la pandémie de la COVID 19, estime « Le Monde », notant que les mesures socio-fiscales ont connu un premier tour de vis significatif en 1998, avec la mise sous conditions de ressources des allocations familiales, puis en 2015 lorsqu’elles ont été modulées suivant le revenu. Parallèlement, les avantages fiscaux liés à la présence d’enfants au foyer ont été réduits.
Citant un sondage de l’Institut Montaigne, le journal relève que le premier frein au désir d’enfants est économique, notamment le pouvoir d’achat, puis le logement.
Les futurs parents, ajoute la même source, veulent également être assurés de pouvoir concilier au mieux vie familiale et vie professionnelle dans un environnement où crèches et garderies sont disponibles à des tarifs raisonnables avec du personnel qualifié.