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Qui veut la peau de Abdellatif Jouahri, patron de Bank Al-Maghrib?

Des médias écrits et électroniques ont fait propager des rumeurs ces derniers jours, faisant état de la fin de la mission de Abdellatif Jouahri à la tête de Bank Al-Maghrib. Rumeurs relayées par la presse internationale. Les interprétations et les explications sur les raisons de son supposé départ ont été nombreuses. La plus répandue est le retard dans la libéralisation ou le flottement de la monnaie nationale, le Dirham.

Des supports sont allés jusqu’à avancer des noms comme successeurs de Jouahri. Certains ont évoqué le nom de Salaheddine Mezouar. D’autres ont privilégié la candidature de Hassan Bouhemou qui avait présidé pendant de treize ans à la destinée de la holding royale, la Société nationale d’investissement (SNI). On le présente même comme étant le favori pour le poste tant convoité. Des sources ont indiqué à Le Site info que Mezouar et Bouhemou n’avaient pas été informés d’une telle décision.

A qui profitent les rumeurs ?

D’ailleurs, Assabah affirme que tout ce qui a été avancé à ce sujet par les médias entre dans le cadre d’une campagne de rumeurs à l’encontre de Jouahri, objet d’attaques ciblées émanant de diverses parties. Certaines de ces parties sont liées au cercle relevant des prérogatives de la Banque centrale et, d’autres, en corrélation avec le monde politique.


Les mêmes sources avancent la ferme intention de Bank Al-Maghrib d’ouvrir une enquête relatives aux banques et aux acteurs du secteur financier. Les critiques acerbes adressées aux responsables du secteur bancaire, suite à une demande sans précédent de devises étrangères avant l’entrée en vigueur de la réforme de la libéralisation progressive du Dirham, de même que l’ouverture d’une enquête sur l’éventuelle existence d’opérations de spéculation sur la monnaie nationale… tout cela a soulevé un tollé et un mécontentement de certains acteurs banquiers et financiers et expliquerait la campagne ciblant Jouahri.

D’autre part, le quotidien affirme que des parties politiques sont mécontentes des positions de Abdellatif Jouahri  à l’égard de la situation économique et sociale. Elles considèrent que le gouverneur de la Banque centrale cherche à « porter atteinte à la crédibilité du gouvernement ».

Le PJD pointé du doigt

Assabah, coutumier du fait, pointe du doigt nommément le Parti de la Justice et du Développement (PJD). Ce dernier a adressé à Abdellatif Jouahri des critiques l’accusant de partialité et prétendant que ses rapports ne reflètent pas la vérité. Le quotidien ajoute que Abdelilah Benkirane n’a pas hésité, du temps où il était Chef de gouvernement, à critiquer le gouverneur de la Banque centrale.

Les sources d’Assabah relèvent que la brigade électronique du PJD est très active dans la propagation à grande échelle sur les réseaux sociaux de la rumeur du limogeage de Abdellatif Jouahri.

Toujours selon les mêmes sources, les rumeurs de congédier le Wali de Bank Al-Maghrib ne datent pas d’aujourd’hui, mais remontent à 2012. A cette époque-là, le gouvernement, sous la houlette de Benkirane, avait présenté un projet de loi pour  la refonte du statut de la Banque centrale.

Parmi les amendements que comptait introduire le gouvernement sortant, la limitation du mandat du gouverneur à six ans, renouvelables une seule fois. Par conséquent, il ne pouvait pas dépasser douze ans. Le projet en question stipulait également la possibilité de limoger le Wali à la demande de la majorité du Conseil d’administration de la Banque centrale. Ce projet de loi est resté dans les cartons en attendant qu’il soit dépoussiéré par l’actuel gouvernement.

N.B.

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