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Drame de Bouknadel: ce qu’a dit le conducteur après sa libération (ONCF)

Le conducteur du train qui avait déraillé le 16 octobre, entre Kénitra et Bouknadel, est libre. Il est sorti de prison ce jeudi matin après avoir purgé sa peine. Ce dernier a livré quelques déclarations à Le Site info juste après sa libération.

« J’étais à deux doigts de mourir lors de l’accident et maintenant j’ai retrouvé mes enfants et ma famille après avoir passé des mois en prison », a-t-il déclaré, la voix brisée. Et d’ajouter: « Au début, je n’arrivais pas à digérer le fait d’être en prison. Mais avec le temps, je me suis habitué. En revanche, mon état de santé est de plus en plus défaillant. Je compte me rendre prochainement chez un médecin pour faire quelques examens médicaux ».

Dans une déclaration à Le Site info, la fille du conducteur s’est montrée très heureuse de voir son père rentrer à la maison après plusieurs mois d’absence. Elle a par ailleurs indiqué que son père va passer quelques temps à la campagne pour s’éloigner de l’agitation de la ville et « profiter de la nature ».

Le tribunal de première instance de Salé a condamné le conducteur du train à 5 mois et 5 jours de prison ferme. L’audience du procès qui a eu lieu mardi 26 mars s’est bien déroulée, a indiqué l’un des proches du conducteur. Et d’ajouter: « Le juge a demandé au chauffeur le nombre de mois qu’il a passé en détention. Ce dernier a répondu : 5 mois et 5 jours. Le juge lui a ainsi annoncé mercredi qu’il passera sa dernière nuit en prison avant de rejoindre ses enfants ».

De son côté, l’avocat du conducteur du train, Chaouki Ajana, a déclaré que la décision de la justice concernant sa libération est injuste. «Le juge était convaincu que mon client devait être libéré. Je compte toutefois faire appel de cette décision parce qu’il est tout simplement innocent», a-t-il expliqué. «Sa condamnation est d’ailleurs injuste. Je vais d’abord me procurer le dispositif de jugement avant de passer à la prochaine étape et faire appel».

Rappelons que le parquet avait inculpé le conducteur du train des chefs d’accusations d’homicide et de blessures involontaires. “L’enquête menée par les services de la police judiciaire de la Gendarmerie royale au sujet du déraillement du train navette rapide (TNR) reliant Rabat à Kénitra au niveau de Bouknadel a révélé que l’excès de vitesse qui a atteint 158 km/h sur le lieu de l’accident où la vitesse maximale est limitée à 60 km/h, est la cause du déraillement du train dont la locomotive a heurté un pont, faisant sept morts parmi les passagers du train et 125 blessés”, avait annoncé le procureur du Roi près le tribunal de première instance de Salé dans un communiqué.

K.B.

 


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