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Un scandale de proxénétisme secoue un lycée de Casablanca

Les parents de six des sept filles sexuellement abusées par une fonctionnaire de l’Education (surveillante générale dans un établissement à Hay El-Hassani à Casablanca), n’ont pas assisté à l’audience afférente à leur affaire au Tribunal de Première Instance d’Aïn Sebaâ ce jeudi. Seul le père d’une lycéenne, victime de la dame en question, proxénète à ses heures, et qui aurait incité ses filles à la prostitution, a tenu à être présent à l’audience. Contrairement aux autres parents, il aurait rejeté tout compromis.

Au sortir de l’audience, le Tribunal a décidé de maintenir la mise en cause en détention et de la poursuivre en vertu de l’article 498 du Code la procédure pénale, pour les faits dont l’avait déjà inculpée mardi dernier le Procureur Général du Roi auprès du Tribunal d’Aïn Sebaâ.

Il lui est reprochée notamment, le proxénétisme, l’exploitation de mineures en vue de les prostituer et l’abus de pouvoir. Le Ministère public a ainsi ordonné sa mise sous écrou dans une aile réservée aux femmes à la prison ‘’Oukacha’’ de Aïn Sebaâ, nous fait savoir le quotidien arabophone Assabah.

L‘affaire avait éclaté il y a 5 jours et avait été tenue dans la confidence. Elle a débuté au retour tardif au domicile familial d’une lycéenne en état d’ébriété. Pressée par sa mère, elle a avoué avoir passé une soirée bien arrosée en compagnie de la surveillante générale ainsi que de sept autres de ses camarades, dans une villa à Dar Bouazza. Des jeunes hommes entre la trentaine et la quarantaine non encore identifiés y avaient assistée et auraient eu des rapports sexuels avec les victimes en les incitant à la consommation d’alcool sans modération.

L’association” Touche pas à mon enfant” s’est aussitôt constituée partie civile. Par contre, l’attitude des familles de se désister, est pour le moins surprenante voire incompréhensible. On peut y voir la raison de ce refus de comparaître dans les interdits et autres tabous de notre culture. Les parents auraient semble-t-il voulu préserver leurs enfants, en leur épargnant cet épisode juridique qui aurait pu nuire à leur réputation.

En attendant, l’accusée et ses éventuels complices sont sous l’article 498 du Code la procédure pénale. Tout ce beau monde risque une peine d’emprisonnement d’un à cinq ans et une amende de cinq mille à un million DH.

M.J.K


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