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Boycott: la réponse cinglante de Behamza à El Khalfi

L’Istiqlalien Adil Benhamza n’a pas digéré les propos du PJDiste, Mustapha El Khalfi, sur la campagne de boycott de certains produits alimentaires et de consommation, lancée sur Facebook depuis déjà plus de vingt jours.
Jeudi dernier, le porte-parole du gouvernement a déclaré que le boycott repose sur de fausses données concernant les produits des trois sociétés de la place visées par la campagne. Et d’ajouter que le gouvernement est en train de réfléchir à un projet de loi pour lutter contre les fausses rumeurs et sévir contre quiconque qui les propagerait. Des amendements seront proposés « dans le souci de protéger le pays et sa réputation », a déclaré El Khafi.
Et c’est sur sa page Facebook que le dirigeant istiqlalien, Adil Benhamza, a fustigé les déclarations du PDJiste. Il estime que ses déclarations sont indignes d’un porte-parole du gouvernement.
« Le boycott continue pacifiquement son bonhomme de chemin, avec l’approbation de ses adeptes et malgré ses détracteurs. Et nulle menace ne saurait l’arrêter. Comme tout projet de loi serait vain, ainsi que toute mesure bénissant le principe de « la bonne gouvernance » prôné par le Fonds monétaire international pour expliquer l’absence de démocratie et de développement de plusieurs pays », écrit Benhamza.
Et d’enfoncer le clou en dénonçant une « législation sur commande » qui n’est pas une pratique nouvelle et que « l’encre qui a paraphé la dispense d’imposition concernant la vente de certaines sociétés n’a pas encore séché ».
Les autres critiques acerbes de Adil Benhamza à l’encontre du gouvernement El Othmani pointent son « impuissance », jour après jour. Pire, sa « connivence à défendre les privilèges est avérée ».
« Le boycott devrait être considéré comme une pratique pacifique devant être appréhendée au niveau de l’encadrement juridique afin que les citoyens ne soient pas victimes d’un piège ayant pour dessein de semer la frayeur au sein de la population », souligne la publication.
Et Benhamza de conclure que le boycott est une arme pouvant s’étendre à d’autres produits et services à tout instant. Arme entre les mains du citoyen-consommateur et qu’aucun pouvoir au monde ne saurait obliger à acheter tel ou tel produit de consommation. En revanche, selon lui, le boycott est susceptible de mettre fin aux « fanfaronnades » du gouvernement et des sociétés pour devenir un principe mettant un terme à l’hégémonie mercantile des produits pointés par la campagne.
Larbi Alaoui


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