Chute d’un satellite chinois: que risque vraiment le Maroc?
Il paraît que les anciens Gaulois craignaient que le ciel ne leur tombe sur la tête. Que risquons-nous, au Maroc, après que de nombreux médias internationaux ont rapporté la nouvelle d’un satellite chinois dont la chute, le 3 avril prochain, à 8h37 (GMT+1) menacerait plusieurs pays, dont le nôtre? Il s’agirait d’un satellite appelé Tiangyong1, pesant 8,5 tonnes, long de 10,5 m et dont le diamètre est de 3,3m, lancé dans l’espace le 29 décembre 2011.
Pour en savoir davantage sur cette menace, Le Site info a contacté l’ingénieur Mohamed Choukt Aouda, directeur de l’Observatoire international d’astronomie. Celui-ci nous a déclaré que les zones où tomberait le satellite sont très vastes et que le Maroc n’y est pas précisément inclus. La chute, selon lui, concerne l’ensemble du monde arabe et toutes les régions situées entre le 43ème parallèle nord et le 43ème parallèle sud. « Ce qui englobe le tiers de la planète! », précise notre interlocuteur.
De plus, ajoute Mohamed Choukt Aouda, ni le lieu, ni l’heure précise de la chute du satellite ne sauraient être exactement précisés. Ceci, explique-t-il, car plus le temps passe et plus la marge d’erreur diminue. Les calculs actuels prévoient que l’impact aura lieu le dimanche 1er avril, à 11h20 (GMT), avec une marge d’erreur de plus ou moins 36h, renchérit-il.
De plus, le directeur de l’Observatoire international d’astronomie, qui réside aux Emirats Arabes Unis, affirme qu’il est difficile de définir avec exactitude l’endroit de la chute du satellite chinois avant deux ou même quatre heures de l’impact fatidique. Et même deux heures avant, rectifie-t-il, les régions menacées sont limitées par rapport à ce qui a été prévu et que ni le moment ni l’endroit de la chute ne peuvent donc être prévus.
Notre interlocuteur a ajouté que la chute pourrait bien avoir lieu en mer, puisque mers et océans constituent les 75% de la surface terrestre. Pourtant, prévient-il, rien ne dit que cela ne puisse se produire sur l’une des villes des régions précitées. Une nouvelle rassurante, quand même! Mohamed Choukt Adoua assure que les dégâts subis seraient minimes!Nous aimerions bien le et croire est espérer que la crainte des anciens Gaulois reste une superstition n’ayant rien à voir avec l’an de grâce 2018 et reste un poisson du 1er avril prochain.
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Larbi Alaoui
