Quand les alizés d’Essaouira font souffler la paix!
Par Ahmed Ghayet, auteur et fondateur de l’association «Marocains Pluriels»
La culture et l’art sont certainement le meilleur outil contre le rejet de l’Autre, contre la tentation du racisme, de la stigmatisation, du repli…
La culture et l’art sont les plus sûrs moyens pour favoriser l’ouverture, le vivre-ensemble, l’entente mutuelle, la connaissance d’autrui…
La culture, l’art, l’écriture, le théâtre et la musique sont un formidable vecteur de connivence, et si au Maroc une ville reflète et révèle l’âme de notre pays, la grandeur de notre nation, c’est –sans conteste possible– Essaouira…
Qui mieux que cette ville peut –à ce point– revendiquer cette place de créatrice d’humanité ?
Essaouira est ouverture sur l’Autre, enrichissement, vecteur de paix, diversité, inventivité, passerelle entre les générations, les peuples, les civilisations…
Durant quatre jours, du 28 avril au 1er mai, le festival des alizés a ainsi fabriqué, propulsé bien au-delà de ses murailles, la diversité musicale la plus accomplie et donné à un public pluriel des spectacles dignes des plus grandes métropoles et des plus prestigieuses scènes du monde entier.
L’immense qualité de ce festival est qu’il casse les carcans et fait mentir les clichés. En effet, alors qu’il serait facile de le voir comme une manifestation élitiste, étant donné le prestige de ses artistes et l’aspect « pointu » de son positionnement, il sait parfaitement éviter ce piège, car si hommes et femmes de culture, artistes, acteurs culturels, ne manquent pas ce rendez-vous, la population souirie s’y précipite tout autant, s’appropriant un art qu’à priori elle connaît peu !
La déambulation musicale dans les rues de la ville est à cet égard une merveilleuse trouvaille qui marie dans ses ruelles amateurs de musique de chambre, touristes et Souiris de naissance ou de cœur !
La ville d’Essaouira sait combattre les vents mauvais de la haine et de la violence par ses alizés aux notes porteuses de paix et d’espoir !
