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Gouvernement El Othmani: les surprises, les reconduits et les revenants (analyse)

Avec la nomination, cet après midi, du gouvernement El Othmani, c’est la 32ème équipe qui se met en place depuis l’indépendance. Son accouchement a été difficile et il a fallu une césarienne pour mettre fin au blocage en désignant un nouveau Chef de gouvernement.

Celui-ci a réussi là où son prédécesseur a échoué, notamment en usant de souplesse sans renier les engagements de son parti comme le laissaient entendre ses détracteurs au sein même de sa formation politique. Pour preuve, plusieurs ministres du gouvernement précédent ont été reconduits. Aziz Rebbah, Najib Boulif, Bassima Hakkaoui, Lahcen Daoudi, Mustapha Ramid, Abdelkader Aâmara et Mustapha El Khalfi siégeront aux côtés des nouveaux venus du PJD en l’occurrence Mohamed Yatim placé au poste sensible de l’Emploi. C’est dire que ceux au sein du PJD qui fustigeaient jusqu’à aujourd’hui d’hypothétiques concessions majeures de la part d’El Othmani et criaient au complot sur tous les toits en sont pour leurs frais et Benkirane doit être très satisfait que ses proches fassent partie de cette nouvelle équipe.

D’autres ministres issus des autres formations ont été reconduits également. Il y a Aziz Akhannouch, Moulay Hafid El Alami,  M’barka Bouaida, Mohamed Boussaid, Nabil Benabdallah, Lhoussaine Louardi et Charafat Afilal. Et pour les non affiliés, la reconduction a concerné Ahmed Taoufiq, Mohamed Hassad, Nacer Bourita et Abdellatif Loudiyi.

Mais il y a aussi les revenants après quelques années de congé gouvernemental. Il s’agit de Mohamed Aujar, Hammou Ouhelli et Abdelkrim Benatiq qui faisaient partie du premier gouvernement El Youssoufi.

D’autres ministres ont déjà occupé de hautes responsabilités. C’est le cas de Larbi Bencheikh, d’Abdelwali Laftit, Rachid Talbi Alami et Noureddine Boutayeb.

Enfin, il y a les nouveaux venus. C’est le cas des ministres Mohamed Laaraj (Culture et communication), Mohamed Benabdelkader (Fonction publique) et de Mohamed Sajid (Tourisme), ainsi que des secrétaires d’Etat comme Othmane El Ferdaous (Industrie), Khalid Samadi (Enseignement supérieur), Jamila El Moussali (Tourisme), Fatna Lkhiel (Habitat), Rkia Derham ( Industrie), Lamia Boutaleb (Tourisme) et Nezha El Ouafi (Emergie et mines).

De prime abord, ce gouvernement se présente comme une version rénovée du précédent gouvernement, puisque plus des deux tiers de ses membres ont été confirmés dans leurs fonctions ministérielles, à tel point qu’au premier regard, cela donne l’impression d’un remaniement ministériel avec un seul changement de taille, c’est celui du chef d’orchestre. L’introduction de l’élément féminin est en force, puisqu’il s’agit de sept postes. Un facteur non négligeable comparé aux quatre postes féminins sous l’ère de Benkirane II.

Le principal atout de ce gouvernement est que certains ministres vont retrouver leurs précédents sièges et par conséquent leurs chantiers qu’ils devront mener à bon port. Les autres compétences qui ont alimenté cette équipe dans une démarche de renouveau et de dynamisation des secteurs, surtout par la création des fonctions de secrétaires d’Etat, seront appelées à piloter des dossiers importants, mais leurs actions seront très suivies du fait que leur choix a été minutieusement étudié à la lumière des directives royales du discours historique de Dakar.

Taoufik Jdidi

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