Formation du gouvernement: El Othmani entre le marteau et l’enclume
C’est peut-être Benkirane qui tire les ficelles et qui pousse une partie des députés du PJD à brandir des menaces contre le nouveau Chef de gouvernement. Celui-ci est soumis littéralement à un chantage ouvertement exprimé de la part de certains députés qui ne pardonnent pas à El Othmani d’avoir accepté d’introduire l’USFP au gouvernement, alors que son prédécesseur en avait fait une ligne rouge.
A présent que l’annonce de la majorité a été connue, des députés frondeurs ont commencé à mener une bataille sur un autre front. Ils ont menacé de ne pas voter en faveur de la déclaration gouvernementale si celle-ci ne s’inspire pas des principales orientations fixées par l’ex-Chef de gouvernement.
Une manière de signifier à El Othmani que le seuil des concessions a été dépassé et que tout apport de l’USFP au programme gouvernemental, ne prenant pas en considération les grands choix idéologiques et politiques, conduira à un vote négatif qui pourrait faire tomber le gouvernement dès le premier exercice.
Mais El Othmani semble prendre au sérieux ces menaces et compte soumettre le contenu de la déclaration gouvernementale et l’architecture de l’Exécutif à l’approbation des instances dirigeantes du parti.
En tout cas, le Chef de gouvernement désigné se trouve entre le marteau et l’enclume, notamment avec les exigences du RNI et du MP de diriger des départements importants et la revendication de Lachgar d’une représentativité honorable au sein de l’équipe gouvernementale.
Autant dire que ce gouvernement n’est pas encore sorti de l’auberge!
T.J
