Abdelilah Benkirane a provoqué une crise au sein du PJD suite à des propos polémiques sur le terrible séisme qui a frappé, le 8 septembre, plusieurs provinces du Maroc.
Dans un communiqué publié sur le site du parti, plus de deux semaines après la tragédie, le secrétaire général a indiqué que «la colère divine» est derrière ce tremblement de terre. Ce séisme serait également lié, selon Benkirane, «à nos péchés non seulement individuels, mais aussi généraux et politiques».
«C’est un avertissement pour revenir à Dieu. Dieu seul est capable de panser nos blessures. Il ne s’agit pas que de péchés individuels mais de ceux liés aussi aux écarts commis dans la vie politique en général, dans les élections, dans les responsabilités, dans la gestion publique…», a noté Benkirane.
Les propos du secrétaire général ont ainsi provoqué la colère des dirigeants PJDistes, indignés par cette sortie. Abdelkader Amara, ancien ministre au gouvernement de Saad Eddine El Othmani a même annoncé sa démission du parti et de toutes ses instances. L’ancien ministre de l’Énergie, des Mines, de l’Équipement et des Transports a souligné ce lundi matin, dans un message publié sur sa page officielle Facebook, qu’il dépose sa démission « avec le cœur serré » de ce qu’est devenu le PJD.
Dans une déclaration à Le Site info, Aziz Aftati, de son côté, a qualifié le communiqué du PJD d’ «erreur monumentale». «Le secrétariat général ne devait pas lier le séisme à «la colère divine». Ces propos inconcevables ne représentent nullement ce que pensent réellement les dirigeants du parti de cette tragédie», s’est-il indigné,
Et d’ajouter : «Croire que la survenue d’un tremblement de terre est synonyme de «châtiment divin» est une erreur courante dans la culture islamique, liée au dogmatisme. Mais le parti ne devait pas commettre une telle bourde».
N.M.