Le tube de l’été des clients de l’ONCF: « Et je n’entendrai plus jamais siffler le train »
Récit – Le train à l’arrêt en pleine nature, au milieu de nulle part, à quelques kilomètres de la gare de la ville ocre, n’est pas au bout de ses peines. Les infortunés voyageurs à son bord n’oublieront pas de sitôt le calvaire de cet éprouvant périple.
Dans notre article, intitulé « ONCF: pannes techniques; incendie et retards: BA-RA-KA, le Site info a relaté les péripéties de « ce voyage au bout de l’enfer » et « the happy end », synonyme de fin des souffrances des voyageurs avec la fin de la panne technique. Des choses déplorables se sont passées dans ce train de nuit, parti de Marrakech en plein jour. Rappelons les (mé)faits: départ de Marrakech prévu à 16h20, train n’ayant quitté la gare qu’à 17h, arrêt quelques kilomètres plus loin, pas de clim, même en « first class », température avoisinant les 49 degrés; enfants pleurant et criant, aucune communication et, enfin, re-départ à 18h…
LIRE AUSSI: ONCF: pannes techniques, incendie
Deux heures plus tard, ce train est à peine arrivé à Settat. Pire, il y a eu un début d’incendie près des toilettes d’une voiture de première classe. Feu causé par le mégot d’un individu fumeur et inconscient. Un fumiste, sans doute! Et, mauvaise surprise! Une de plus de nos trains! Aucun extincteur! Rien, nada niet, »walou »! Et pour pasticher la célèbre chanson de Richard Anthony des années 60, « Et j’entends siffler le train », les infortunés voyageurs peuvent renchérir : « Que c’est triste un train qui s’arrête intempestivement et prend feu tous les soirs! ».
Lesdits voyageurs ont dû utiliser leurs bouteilles d’eau minérale pour circonscrire le feu qui a dévoré la moquette. Et le train vient de dépasser, à 22h, la gare casablancaise de l’Oasis! A 23h15, c’est la fin du calvaire pour les voyageurs descendus à la gare Rabat-Agdal; harassés et fulminants.
Que s’est-il passé pour les autres voyageurs avant que chacun n’arrive à destination? Seuls Dieu et l’avenir qui se lit sur les lignes de l’ONCF connaissent la réponse!
Larbi Alaoui