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Viande verte de l’Aid: le ministère donne de nouvelles explications

Par LeSiteinfo avec MAP

Les premières analyses menées sur la putréfaction des viandes des moutons de l’Aid Al Adha prouvent que ce phénomène est lié en premier lieu aux conditions climatiques et de conservation des viandes, et de préparation de la carcasse en général, a indiqué jeudi à Rabat le ministre de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural, des Eaux et Forêts, Aziz Akhannouch.

« Il s’agit bien des conditions de préparation de la carcasse », a insisté le ministre. Le communiqué publié à ce sujet par l’ONSSA insistait sur le respect des normes d’hygiène et de la chaîne de froid, a-t-il rappelé, ajoutant que « la donne a changé avec la température élevée cette année combinée à l’humidité sans précédent observée le jour de l’Aid ». Ces conditions climatiques nécessitaient des mesures spéciales, a-t-il noté.

Il a déploré la putréfaction des viandes de moutons de certains consommateurs lors de l’Aîd Al Adha qui constitue une fête religieuse qui occupe une place importante dans la société marocaine.

Les prétendues thèses avancées sont largement loin de la logique, a-t-il souligné, en s’interrogeant: Si le fourrage en est responsable, pourquoi l’ensemble des autres animaux qui ont consommé le même fourrage n’ont pas été atteints de ce problème? Et pourquoi 3,5 millions de têtes d’ovins destinées à l’abattage n’ont pas été touchés par le problème de fourrage tout au long de l’année?

S’agissant de certaines informations véhiculées sur une maladie grave qui a touché le cheptel, le ministre a tenu à préciser que si cela était vrai, les symptômes de cette maladie auraient apparu immédiatement sur le cheptel et il ne fallait pas attendre la date de l’Aïd Al Adha pour que le cheptel ne soit touché.

Après avoir souligné que ce dossier est « pris très au sérieux », le ministre a insisté sur le fait que toute personne dont la responsabilité est établie concernant le recours à des pratiques illégales pour l’élevage de certains ovins, l’utilisation de produits illégaux ou la violation de conditions sanitaires et ce dans des opérations d’inspection menées par les services relevant de l’ONSSA, sera jugée et sanctionnée sévèrement.

On apprend également que l’ONSSA a reçu 1.450 plaintes, dont 700 concernant des cas de coloration et putréfaction, la majorité enregistrée à Casablanca, Rabat, Tanger et à Meknès, et ce sur un total de 5,5 millions de têtes d’ovin sacrifiées à l’occasion de l’Aïd Al Adha, selon un document du ministère sur « la coloration et putréfaction des moutons sacrifiés à l’occasion de l’Aïd Al Adha 2017 ».   L’exposé note que l’ONSSA a effectué des analyses de 28 échantillons de carcasses putréfiées qui ont permis d’identifier les bactéries responsables de cette coloration et putréfaction. Ces bactéries se trouvent dans l’appareil digestif de tous les ovins et peuvent se transmettre aux carcasses directement après le sacrifice et se proliférer si les conditions adéquates sont présentes, à savoir le non-respect des conditions de l’abattage et de préparation de viandes, les températures élevées, l’humidité et le retard de réfrigération.

A la lumière de ces résultats, l’exposé indique que la coloration et la putréfaction des carcasses de moutons sont principalement causées par la propagation rapide des bactéries due notamment à la hausse des températures et aux taux d’humidité élevés les jours de l’Aïd. « Les cas de putréfaction restent très limités ne représentant que 0,015% soit 15 cas pour 100.000 moutons sacrifiés, et que ce phénomène n’a pas été enregistré tout au long de l’année ».

S.L. (avec MAP)

 


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