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Maroc: Deux investisseurs français victimes d’une grosse arnaque

Un nouveau scandale d’escroquerie touchant des investisseurs étrangers vient d’éclater. Le dossier a atterri lundi 31 juillet sur le bureau du Procureur général de Casablanca après l’échec des négociations pour le recouvrement d’un montant de 150 millions de dirhams.

Ce montant a été viré au Maroc de manière légale par des institutions financières internationales pour l’acquisition d’un terrain d’une superficie de 513 hectares à Tanger. La Une du quotidien arabophone Assabah du mercredi 2 août révèle, selon les sources du journal, que les deux victimes sont un grand investisseur français de renommée internationale dans l’immobilier et l’élevage de chevaux. Il est originaire de l’île Saint-Martin, aux Caraïbes. La deuxième victime est son partenaire résidant à la Principauté de Monaco.
Le fil d’une escroquerie rocambolesque

Les deux investisseurs accusent d’escroquerie et d’abus de confiance une notaire de Marrakech, un parlementaire de la première Chambre, qui exerçait sa fonction d’élu aux moments des faits, et un intermédiaire français résidant dans un hôtel classé à Casablanca et promoteur immobilier. Le fil de cette escroquerie rocambolesque, digne d’un scénario de film d’action, a commencé lorsque l’intermédiaire français, ayant par le passé assuré des transactions commerciales à l’un des plaignants, les avaient informés de l’existence d’une occasion d’investissement en or à ne pas rater sous aucun prétexte.
Il leur a parlé d’un terrain agricole de 513 hectares, immatriculé à l’agence de la Conservation foncière et appartenant à une personne connue. Le prix de vente a été fixé à 150 millions de dirhams.
L’une des victimes, qui a conduit les négociations, a exprimé son vif intérêt pour l’acquisition du terrain suite aux avantages alléchants miroités par le courtier français. Ce dernier a néanmoins demandé à l’acheteur de ne pas chercher à rencontrer le vendeur qui risque d’augmenter le prix sachant qu’il a à faire à un investisseur étranger de renom. En revanche, il lui a  demandé une procuration pour le représenter ainsi que son partenaire afin de conclure l’acte de vente et qu’une notaire de Marrakech se chargera de toutes les démarches, dans la mesure où tous les documents du terrain en question sont déposés dans son cabinet. Il leur a également demandé de se presser de verser le montant sur un compte du propriétaire.
Les deux investisseurs ont transféré la somme sur un compte bancaire à Marrakech.
Selon les sources d’Assabah, il s’est avéré que le compte de l’opération de virement appartient à un parlementaire, objet de la même plainte. L’élu a transféré la moitié de la somme perçue de son propre compte à celui du propriétaire qui se trouve en Suisse !
Les choses sont devenues plus claires pour les deux investisseurs lorsqu’ils ont débarqué au Maroc. Ils ont ainsi découvert que le terrain n’appartient pas à une personne physique mais à une société, que la transaction a concerné l’acquisition d’actions et non pas le terrain occupé déjà par vingt-trois familles. Pire encore, le terrain était mis en vente chez une agence immobilière pour le prix de 50 millions de dirhams. Il s‘est avéré aussi que l’ex-parlementaire est le cerveau qui a tout manigancé et que, du jour au lendemain, il a vu son compte personnel augmenté de 75 millions de dirhams. Pour sa part, l’intermédiaire français est devenu détenteur de 20% des actions d’une société.

N.B.


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