La grève a coûté beaucoup d’argent à la société des autoroutes
La grève décrétée par le syndicat des employés des autoroutes affilié à l’Union marocaine du travail (UMT), pour une durée de quarante-huit heures, a causé un énorme déficit dans la trésorerie de la société des autoroutes du Maroc (ADM). Selon un responsable de cette société, dirigée depuis plus d’une année par Anouar Benazzouz, le manque à gagner pour la seule journée du dimanche s’élève à vingt millions de dirhams.
En effet, les employés, qui ont organisé des piquets de grève dans les 90 stations de péage, ont levé les barrières devant les usagers qui ont circulé librement à travers tout le Maroc. Pour la deuxième journée du lundi, qui coïncide avec un jour ouvrable, le coût sera beaucoup plus important.
Les syndicalistes, pour leur part, déplorent l’attitude de la Direction générale qui n’a pas voulu satisfaire des revendications qui auraient coûté, en cas d’application, beaucoup moins que ce qui a été perdu en ces deux jours. Il s’agit de revendications de titularisation de centaines d’employés qui ont été recrutés en tant que salariés temporaires. Cette situation, qui a trop duré, les pénalise lourdement.
Et pour casser la grève, la Direction a procédé au recrutement d’intérimaires sans aucune expérience et dont l’activité, si elle avait débuté, aurait causé beaucoup de dégâts sur le trafic autoroutier.
Combien aurait coûté la régularisation de la situation de ces employés, dont les conditions de travail sont pénibles du fait de l’éloignement des stations de péage des centres urbains? En tout, beaucoup moins que les 50 ou 60 millions de dirhams de perte sèche.
E.F.
