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Dialogue social: rien ne va plus entre El Othmani et les syndicats

Après que deux syndicats se soient retirés du round du dialogue social annoncé en grande pompe par El Othmani jeudi dernier, on peut avancer qu’une autre impasse est en train de se dessiner. Sinon comment interpréter le désistement de deux syndicats historiques et des plus représentatifs sur la scène du monde du travail, la Confédération démocratique du Travail (CDT) proche de la gauche, et l’Union générale des travailleurs marocains (UGTM), la centrale de l’Istiqlal.

Sur le ring du dialogue, en face de l’exécutif et de la CGEM, ne restent plus que l’Union Marocaine du Travail (UMT) dont les troupes forment incontestablement le gros dans l’univers du syndicalisme, et évidemment l’Union nationale marocaine du travail (UNMT) syndicat 100% Pjdiste.

Le Secrétaire général de cette dernière, Abdelilah El Halouti, a qualifié ce round de dialogue avec le Chef du gouvernement ou ce qu’il en restait puisque défection il y eut, de sérieux et fructueux. Rien que ça. Et dans la foulée il a fait part de la volonté gouvernementale d’assurer une pérennité au dialogue et le réussir avec les partenaires sociaux et économiques.

 »L’offre du gouvernement n’est pas rigide, elle est flexible et ouverte aux négociations » a-t-il poursuivi.  »En témoigne, l’ajout après la fin de la séance du dialogue des propositions syndicales que le gouvernement a accepté d’étudier. Il a été même convenu, de former un comité technique mixte à ce sujet ».

Caressant dans le sens du poil, El Halouti a souligné que le succès du dialogue social est une responsabilité commune que chaque partie se doit d’assumer. Il y va de la culture de dialogue et de consultation. Il a eu quand même ce propos, un peu comme pour se souvenir que malgré sa couleur Pjdiste, il était du côté laborieux de la chose, quand il a exhorté le gouvernement à faire des efforts pour améliorer les conditions sociales des salariés.

Pour l’UGTM c’est du diviser pour régner et la CDT, c’est de la mascarade. Les syndicats à titre de rappel revendiquent en autres sujets de dissension, une hausse des salaires de 500 DH et un SMIG de 3000 DH. Si El Othmani de réunion en réunion lâche un peu du lest, il n’en cesse pas pour autant de tergiverser et ce, à des fins de désunir ses vis-à-vis dans le seul but d’arracher une paix sociale d’une durée de trois ans.

M.J.K


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