Chroniques

Islamisation: Jusqu’à quand ?

noureddine Par Nourr Edine

Jusqu’à quand devra-t-on subir cette obstination à vouloir « islamiser » le pays qui, aux yeux de ces artisans de la vague daechienne, n’est pas assez musulman ?

Jusqu’à quand, en exploitant l’ignorance des droits d’une grande majorité, persiste-t-on à vouloir nous faire croire que nous perdons la foi véritable ?

Jusqu’à quand doit-on accepter qu’avec un cursus d’études islamiques, on s’octroie le droit de venir juger, condamner et désigner qui est le bon citoyen et qui ne l’est pas ? Au nom de quelles valeurs autre qu’humaines vient-on nous imposer une seule et unique manière de voir et de vivre ?
A l’exemple du Japon, nous savons protéger et préserver nos traditions et nos valeurs ancestrales mais au contraire de la 3°puissance mondiale, certains veulent que la morale surpasse le droit.
La tradition, messieurs, est une œuvre humaine et est aussi versatile qu’un bulletin météorologique. Elle ne gère que les éléments d’une communauté et dès qu’on dépasse les limites de cette communauté, elle devient nulle et non avenue. Vous êtes-vous posés la question « Pourquoi certains citoyens détestent manger les escargots alors que d’autres en raffolent  » ?
Ce qui reste inamovible et constant est le droit, rien que le droit, car il fait abstraction des traditions et s’applique à tous et à tout le territoire. Il est le garant de l’unité nationale comme il assure l’égalité de tous en devoirs, en droits et en libertés.
Colorer le droit avec les valeurs de l’Islam, c’est spolier son universalité pour le rendre ségrégationniste et discriminatoire. Vouloir ou faire semblant de ne lire que la première moitié de l’article 3 de la Constitution de 2011, c’est porter atteinte à toutes les autres confessions. Les Marocains ne sont pas tous musulmans, c’est une réalité incontournable, c’est une vérité historique et c’est une ambition culturelle.
Ne faites pas semblant de ne pas comprendre pourquoi le pays fonctionne sans ostentation. La foi, depuis toujours est sera personnelle et individuelle et pour peu qu’on médite l’esprit du Coran et du Hadith, seul Dieu juge ses sujets !
Si les convictions personnelles (foi ou absence de foi) règlent le désarroi de l’individu devant la complexité de l’univers, la loi et le droit règlent ses relations avec ses compatriotes et sa société. Quand certains interprètent la loi selon l’humeur de sa mosquée, de son église ou de sa synagogue, il exclut tous ceux qui ne font pas partie de sa confrérie. Vouloir interpréter le droit avec une ambition politique saine est raisonnable, voire normal mais le faire en pensant vouloir uniformiser les croyances pour les rendre conformes à sa propre vision, c’est, à la fois prétentieux, arrogant et maladroit.
« Nous sommes tous le fruit d’une gestation qui a duré neuf mois » et nul n’est plus Marocain qu’un autre ! Et Basta !


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