Économie, santé, social… Le Chef du gouvernement défend son bilan

Le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, a affirmé que le bilan de l’action du gouvernement au cours des quatre dernières années a été « positif et concret », en dépit d’un contexte international instable et des conditions climatiques difficiles qui ont marqué cette période.
Akhannouch, qui s’exprimant mercredi soir lors d’une émission spéciale diffusée par Al Oula et 2M, a passé en revue « le bilan positif et l’expérience gouvernementale réussie », concrétisée à plusieurs niveaux, notamment dans les domaines de l’économie, de la protection sociale, de la santé, de l’emploi et du dialogue social.
À cet égard, Akhannouch a indiqué que le gouvernement a réussi à doubler les ressources financières ordinaires, qui sont passées de 229 milliards de dirhams en 2020 à 427 milliards de dirhams en 2025, ainsi que les recettes fiscales, qui devraient progresser pour atteindre 363 milliards de dirhams en 2026, contre 199 milliards de dirhams en 2020.
Le Chef du gouvernement a relevé que le déficit budgétaire est passé de 7,1 % à 3,5 % cette année, tandis que les transferts des Marocains résidant à l’étranger ont atteint 82 milliards de dirhams.
Akhannouch a ajouté que l’économie nationale a enregistré un taux de croissance d’environ 4,6 % cette année, alors que le taux de croissance moyen pour la période 2021-2026 est estimé à environ 4,4 %, considérant cette évolution comme positive dans la conjoncture mondiale actuelle.
Il a souligné, dans ce sens, que le Maroc a réussi à surmonter les répercussions de l’inflation mondiale résultant de la guerre en Ukraine et de la période post-COVID-19, rappelant que le gouvernement est intervenu pour maintenir les prix de l’électricité, des transports et du blé.
Concernant le chantier de la protection sociale, Akhannouch a précisé que le registre social unifié a été établi au cours des premiers mois du mandat du gouvernement, ce qui a permis à plus de 11 millions de personnes de bénéficier de programmes d’aide sociale, avec un budget annuel d’environ 9,5 milliards de dirhams.
Évoquant la rentrée scolaire actuelle, Akhannouch a fait savoir que les établissements d’enseignement ont accueilli quelque 8,3 millions d’élèves dans les meilleures conditions, ajoutant que le nombre des écoles pionnières primaires est passé de 600 à 4.600 durant l’année scolaire en cours, et devrait atteindre 6.600 l’année prochaine.
Il a noté, à cet égard, que les enseignants ont suivi des formations il y de cela quelques semaines, ajoutant que les familles concernées ont bénéficié cette semaine de l’aide directe dédiée à la rentrée scolaire via le registre social unifié (200 dirhams pour l’enseignement primaire et 300 dirhams pour l’enseignement au niveau collégial et secondaire), assurant que les prix des manuels scolaires sont convenables.
Par ailleurs, le Chef du gouvernement a affirmé que la réforme du système de santé vise à améliorer l’attractivité du secteur public et sa capacité à répondre aux besoins croissants des citoyens.
Il a expliqué, dans ce sens, que 1.400 centres de santé sont en cours de réhabilitation, ajoutant que de nouveaux investissements ont été lancés pour la création et la réhabilitation d’hôpitaux provinciaux, outre la création d’un centre hospitalier universitaire dans chaque région du Royaume.
Akhannouch a souligné les efforts visant à accroître les ressources humaines de ce secteur, en augmentant le nombre d’étudiants en médecine et en améliorant le ratio professionnels de santé/habitants. Il a également annoncé que, dans le cadre de la gestion territoriale de ces ressources, 1.200 médecins spécialistes seront affectés aux différentes régions.
Akhannouch a également évoqué la mise en place du système des groupements sanitaires territoriaux, qui constitue une véritable révolution dans le secteur de la santé, permettant aux citoyens des différentes régions d’accéder à des centres de santé, dotés du personnel nécessaire pour les accueillir.
Concernant l’emploi, le Chef du gouvernement a précisé que l’Exécutif a créé environ 600.000 postes d’emploi au cours de son mandat, en plus des postes créés par l’administration.
Il a également indiqué que le secteur agricole connaîtra cette année des chiffres de production record pour les olives (+100 %), les dattes (+ 50 %), les légumes (+ 20 %) et les agrumes (+ 25 %).
Par ailleurs, Akhannouch a relevé que quatre millions de ménages, soit environ 12 millions de personnes, bénéficient actuellement du Programme d’aide directe, qui est un « programme royal réussi ».
Parmi ces bénéficiaires, figure un million de personnes âgées de plus de 60 ans et plus de 300.000 veuves, a-t-il dit, soulignant que 97 % des demandes d’inscription à ce programme sont acceptées.
Évoquant le programme d’aide au logement, Akhannouch a annoncé que le nombre de bénéficiaires se situe, à ce jour, entre 54.000 et 56.000 personnes, dont 48 % de femmes et 23 % de Marocains du monde.
Le Chef du gouvernement a mis en avant les progrès réalisés dans la reconstruction des zones touchées par le séisme d’Al Haouz, précisant que 51.000 logements ont été construits ou restaurés à ce jour, ajoutant que 300 écoles et 100 hôpitaux de proximité et centres de santé ont été aussi réalisés.
Concernant la question du stress hydrique, Akhannouch a souligné que les programmes mis en œuvre dans ce domaine progressent à un rythme accéléré, précisant que les villes Casablanca et Rabat étaient menacées d’une pénurie d’eau avant le lancement de projets stratégiques, tels que ceux de l’interconnexion des bassins de Sebou et de Bouregreg, ainsi des usines de dessalement de l’eau de mer de Tanger, Nador, Casablanca et Tiznit.
En réponse à une question sur les relations du gouvernement avec l’opposition, Akhannouch a affirmé qu’elles sont positives, soulignant que le gouvernement a répondu à 70 % des 30.000 questions parlementaires et adopté le plus grand nombre de propositions positives soumises.
S.L.