Cris, hurlements, intervention de la police, blessés…que s’est-il passé à l’UGTM? (VIDEOS)
Pour bien comprendre ce qui se passe au sein du syndicat de l’UGTM, il faut aller à la source. Ce sont les litiges qui ont secoué le parti de l’Istiqlal, notamment entre Hamid Chabat et une majorité de ses opposants au comité exécutif, qui ont trouvé leur prolongement à la centrale proche du parti de la balance. Eclairage.
Acculé au sein du parti et ayant senti qu’il n’avait aucune chance de se succéder à lui même, Chabat a commencé à manoeuvrer pour revenir à ses premières amours: l’UGTM. Mais ses opposants le guettaient ses pas et ont voulu lui couper l’herbe sous le pied. L’un d’eux, Myara qui se trouve être le gendre du principal meneur de la fronde Hamdi Ould Errachid, a réussi à organiser un congrès extraordinaire et a été élu nouveau secrétaire général du syndicat en lieu et place de Charrat, l’un des fidèles de Chabat. Le nouveau patron du syndicat a reçu le récépissé de la part du ministère de l’intérieur et l’affaire semblait close. Que nenni.
Les fidèles du secrétaire général du parti de l’Istiqlal ont été déboutés par la justice à plate couture, que ce soit sur la légitimité de Myara, le nouveau patron du syndicat ou en ce qui concerne le rejet de la requête de la saisie conservatoire sur ses comptes. Entre-temps Chabat et ses compagnons se sont barricadés au sein du siège central. Une autre plainte a été déposée par Myara pour obtenir l’évacuation de ce siège. La justice lui a donné raison.
Mais Chabat a tenté une dernière manoeuvre: celle de convoquer un autre congrès extraordinaire qui devait se tenir à Salé. La justice, saisie par la partie adverse a interdit ces assises. Qu’à cela ne tienne, Chabat, Charrat et leurs fidèles ont loué la salle du Zénith à Rabat pour échapper à l’arrêt de la justice de Salé pour cause d’exterritorialité. Myara et les nouveaux dirigeants de l’UGTM ont saisi le tribunal en référé. Celui-ci a dépêché sur les lieux un huissier de justice et le ministère de l’intérieur a envoyé des renforts des forces de l’ordre pour évacuer la salle. C’était le désordre total. En fin de compte, les autorités ont laissé les travaux se poursuivre et Chabat a été réélu, encore une fois Secrétaire général de l’UGTM, mais il n’a aucune chance d’obtenir le récépissé nécessaire à la validation de son congrès. Un autre épisode commencera alors sur la question de la légitimité.
N.E.F.
