Politique

Un expert américain analyse la décision de l’Algérie envers le Maroc

La décision de l’Algérie de rompre ses liens diplomatiques avec le Maroc est « vraisemblablement une tentative de détourner l’attention de ses problèmes internes », écrit l’expert du think tank américain « The Washington Institute », David Pollock.

« L’Algérie, à mon avis, joue le rôle principal dans cette tragi-comédie », estime le politologue, expliquant que derrière la campagne médiatique et diplomatique menée par Alger contre le Maroc « se cache probablement la situation intérieure difficile du gouvernement algérien ».

« Il s’agit d’un gouvernement impopulaire et autocratique, malgré les élections, qui a dû faire face à des protestations massives de l’opposition (Hirak) et d’autres mouvements sociaux au cours des deux dernières années; il dirige aujourd’hui une économie en fort déclin avec peu de perspectives de reprise à court terme », fait remarquer l’expert américain.

« Essayer de détourner le mécontentement populaire en désignant des boucs émissaires étrangers est une technique usée mais éprouvée de ces régimes », a-t-il souligné.


Pour M. Pollock, le récent discours de SM le Roi Mohammed VI à l’occasion de la Fête du Trône est « notablement conciliant envers l’Algérie ».

Evoquant la position des Etats-Unis face à cet épisode, l’analyse américain a estimé que « Washington, qui souhaiterait maintenir sa vieille alliance avec le Maroc tout en améliorant ses liens avec l’Algérie, ne peut que regarder avec désarroi les deux pays s’éloigner l’un de l’autre ».

L’expert a néanmoins ajouté que les responsables américains sont « submergés » ces jours-ci par des crises et dilemmes bien plus graves, allant de l’Afghanistan à l’Iran, sans parler des défis économiques et sanitaires domestiques auxquels le pays est confronté.

« Par conséquent, personne ne doit s’attendre à une tentative américaine efficace de gestion des conflits ou de médiation en Afrique du Nord », a-t-il affirmé, notant que « le point positif pour toutes les parties concernées est simplement que personne ne souhaite vraiment s’adonner aux risques imprévisibles d’une vraie confrontation ».

« En bref, la rupture diplomatique entre l’Algérie et le Maroc est une source de préoccupation, mais pas d’alarme majeure » pour les Etats-Unis, a conclu l’expert américain.

FA

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