Politique

El Othmani démissionnera-t-il avant les prochaines élections?

Le parti islamiste vit une crise interne sans précédent, à propos de « principes » qu’il défendait à cor et à cris du temps où il faisait de l’opposition avant d’être propulsé à la tête de l’Exécutif. Cette dichotomie, jugée par d’aucuns de « Schizophrénie politique » sonne-t-elle le glas pour le parti et augure-telle de la démission de son SG, Saâeddine El Othmani, de son poste de chef de gouvernement, avant même les prochaines échéances électorales de l’année en cours?

Dans une déclaration à Le Site info, l’un des ténors du PJD a affirmé que toutes les suppositions ne sont pas à écarter, que la prochaine session du Conseil national du parti sera l’opportunité de débattre de nombreuses problématiques et le dernier communiqué du secrétariat général fait état de mesures décisives qui seront sans précédent au sein de la scène politique du pays.

La même source a souligné que trois facteurs plaident pour une probable démission d’El Othmani en tant que chef de gouvernement. Le premier, et le principal, est la normalisation des relations diplomatiques avec l’Etat hébreu, même si des dirigeants PJDistes soutiennent qu’il s’agit là d’une décision de souveraineté que l’on ne peut contester. En revanche, d’autres dirigeants islamistes refusent catégoriquement cette décision.

De plus, la dépénalisation du cannabis et le projet de loi, relatif à son utilisation légale, ont incité l’ex-chef de gouvernement et ancien patron du PJD, Abdelilah Benkirane, à menacer de geler son adhésion, voire à présenter sa démission. Cela a mis dans un grand embarras, aussi bien El Othmani que d’autres PJDistes, de crainte que Benkirane, dont l’influence, selon notre source, demeure primordiale au sein du parti, ne mette ses menaces à exécution.


Et dans ce dernier cas de figure, a poursuivi la même source, il est à craindre que d’autres dirigeants imiteraient Benkirane et quittent également le navire islamiste. Ce qui constituerait une véritable hémorragie, voire une scission au sein du PJD. Une autre crainte est que Benkirane pourrait alors créer un autre parti, ce qui signifierait la fin des haricots pour le parti de la Lampe.

Cependant, l’éventualité de la démission d’El Othmani paraît improbable pour Younes AITRAI. Le professeur universitaire en droit constitutionnel à la faculté des sciences juridiques, économiques et sociales, relevant de l’Université Mohammed V de Rabat, affirme qu’une telle démission entrainerait, selon les dispositions de la Constitution marocaine, celle de tous les membres de l’Exécutif. Et cette éventualité serait la création d’un vide et d’une instabilité politique qui se feraient au détriment de l’Etat.

L.A.

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