Politique

Furieux, les salafistes s’en prennent à Benkirane et Ramid

Le ministère de la Justice et des Libertés n’est pas tenu par l’accord du 25 mars, le jugeant dépassé. Les salafistes réclament sa réactivation, alors qu’ils l’ont violé et étaient les premiers à ne pas le respecter, notamment lorsqu’ils en ont profité en l’exploitant de manière à porter atteinte à l’image de l’Etat.

Ils ont bénéficié de privilèges lors de leur incarcération en contactant de l’intérieur de la prison de nombreuses chaînes et médias internationaux, d’après une source du ministère de la Justice.

L’accord comme le rappelle Akher Saa, stipule la libération progressive des détenus salafistes, notamment ceux ayant bénéficié de la grâce royale, l’accélération des procès avec réduction des peines et la jouissance pour les prisonniers de larges privilèges.
L’accord du 25 mars, ajoute la source, est devenu caduc de manière officielle suite au comportement des détenus salafistes qui sont montés sur le toit de la prison pour la deuxième fois, prenant en otage plusieurs membres du personnel pénitentiaire, et ont agressé les forces de sécurité intervenues pour rétablir l’ordre.
Le quotidien rappelle que des salafistes jihadistes, des familles de détenus et leurs sympathisants ont organisé le vendredi 25 mars dernier, sous haute surveillance policière, une manifestation devant le siège du Parti Justice et Développement, à Rabat. Ils ont fait porter la responsabilité de ce qu’ils qualifient de non respect de leurs droits au PJD et en particulier au Chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane et au ministre de la justice et des libertés, Mustapha Ramid.

Les protestataires ont brandi et crié des slogans du style: « Ramid, Benkirane, vous nous avez immolé par le feu, vous avez signé l’accord et pour quelle raison vous l’avez laissé tomber? PJD, tu n’as rendu aucun service…  »

Ils ont également réclamé la liberté pour les salafistes détenus et le respect des termes de l’accord du 25 mars 2011 passé entre les représentants des détenus salafistes d’une part, Hafid Benhachem, ancien délégué général  de l’administration pénitentiaire, et Mohamed Lididi, ex-secrétaire général du ministère de la justice, en présence notamment de l’actuel ministre Mustapha Ramid  qui présidait à l’époque l’ONG, Forum Al Karama  (Dignité), spécialisée dans la défense des salafistes jihadistes et de Mohamed Sebbar, secrétaire général du Conseil National des Droits de l’Homme CNDH.


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