Politique

La dernière sortie médiatique de Nasser Bourita fait réagir l’Algérie

La dernière sortie médiatique du ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, dans les colonnes de Jeune Afrique a fait réagir l’Algérie.

Dans une déclaration relayée par l’APS, le porte-parole du ministère algérien des Affaires étrangères, Abdelaziz Benali Cherif, a indiqué que « l’Algérie tient à exprimer sa ferme condamnation et son rejet total des propos irresponsables tenus à son encontre par le ministre marocain des Affaires étrangères et de la coopération dans une interview accordée hier à un hebdomadaire parisien (Jeune Afrique, ndlr) ».

Le responsable algérien a ajouté qu' »au lieu de produire les preuves irréfutables qu’il prétend détenir et dont, en fait, il ne dispose pas ou, face à l’incrédulité avec laquelle la communauté internationale a accueilli les allégations qu’il a lancées le 1er mai dernier, de faire résipiscence, le ministre marocain a choisi de poursuivre sur la voie de la mystification et de l’affabulation ».

« De fait, ses accusations infondées et injustifiées sont révélatrices de la politique de fuite en avant qu’il a choisi d’emprunter à la suite des revers majeurs qu’il a subis en Afrique, en Europe et tout dernièrement encore à New York », avance-t-il.

« Elles trahissent également son incapacité à impliquer directement l’Algérie dans un conflit dont le Conseil de Sécurité, a, de nouveau, déterminé qu’il était une question d’autodétermination devant faire l’objet de négociations directes, (…) entre le Royaume du Maroc et le Front Polisario, en vue de parvenir à une solution politique juste et mutuellement acceptable assurant l’autodétermination du peuple du Sahara occidental », a-t-il poursuivi.

Le porte-parole a également affirmé que « face à cette virulente campagne dont elle fait l’objet, l’Algérie reste sereine, forte de l’unité de son Peuple, de la solidité de ses institutions, de sa stabilité et de la rectitude et la constance des principes et des valeurs qui gouvernent sa politique étrangère ».

Des allégations qui sont bien évidemment bien loin de la réalité. L’Algérie a beau s’évertuer à vouloir « cacher le soleil avec un tamis », selon le dicton du cru, elle est bel et bien partie prenante dans le conflit artificiel autour des provinces sud du Royaume. Le dernier rapport du SG de l’ONU sur le Sahara confirme, à son tour, que l’implication avérée du voisin de l’est n’est qu’un secret de Polichinelle.

Rappelons que dans son entretien paru ce dimanche, Nasser Bourita a notamment pointé du doigt le rôle de l’Algérie dans le conflit autour du Sahara marocain. « Aujourd’hui, le discours de l’Algérie sur la question du Sahara marocain a un côté autiste et obtus : reniement de la réalité extérieure et compulsion obsessionnelle à dire que le conflit du Sahara ne concerne que le Maroc et le Polisario », a-t-il relevé.

Le ministre a en outre affirmé que le régime algérien, qui est confronté à une grave crise institutionnelle, politique, économique et sociale, n’a survécu jusque-là que grâce aux problèmes et tensions qu’il a lui-même générés ou qu’il a l’intention de créer, afin de détourner l’attention des Algériens de leurs véritables préoccupations.

Concernant les liens entre le Polisario et le Hezbollah, épaulé par l’Iran, le ministre a relevé qu’outre sa bénédiction, l’Algérie a apporté couverture, soutien et appui opérationnel, précisant que certaines réunions entre le Polisario et le Hezbollah se sont tenues dans une « planque » algéroise bien connue des services algériens, concédée en location à une certaine « D. B. », Algérienne mariée à un cadre du Hezbollah, et convertie en agent de liaison du Hezbollah, notamment avec le Polisario.

S.L.


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