Les Marocains sont de plus en plus séduits par les boissons alcoolisées. Mais, les tendances se dirigent vers la consommation d’alcools forts, comme le whisky, la vodka et le Gin, surtout chez les jeunes.
Au total, 120 millions de litres d’alcool sont consommés chaque année, ce qui contredit l’idée, selon laquelle, les Marocains consomment moins ces produits, comme veulent le faire croire des médias.
Le quotidien L’Economiste s’est penché sur l’équation production-distribution-consommation. Il ressort de son analyse que c’est le secteur de la distribution qui pâtit le plus de la succession des hausses qu’ont connues les taxes intérieures sur la consommation (TIC), les taxes sur la valeur ajoutée (TVA), surtout celle appliquée au secteur qui s’intitule TVA spécifique et le marquage fiscal de 2010, qui a ajouté un dirham par hectolitre.
Ainsi entre 2009 et 2014, la TIC a augmenté de 270%, ce qui a pénalisé un certain nombre de distributeurs, dont notamment les magasins Marjane et certains magasins Acima qui ont supprimé les alcools de leurs rayonnages, indique le quotidien. Or, les grandes surfaces assuraient jusqu’à 40% du volume de vente.
Si l’Etat se sucre grâce à la vente des boissons alcoolisées qui lui génère 1 milliard de dirhams de TIC, les distributeurs ont vu leurs marges bénéficiaires diminuer comme une peau de chagrin. De 2600 points de vente en 2001, il n’en reste que 1300 aujourd’hui. Le coupable c’est cette taxe qui ne cesse de grignoter sur leurs bénéfices et qui a augmenté de 500 dirhams l’hectolitre à 700 dirhams en 2015. Ce qui fait l’affaire des fraudeurs et des professionnels de la contrebande, conclut le journal.
E.F
