Economie

Erasmus+ : un catalyseur de changement

La stratégie d’Internationalisation des diplômes reste un pilier de développement incontournable. Parmi les programmes de pointe pour lesquels le Maroc a opté, le programme Erasmus+, lequel joue un rôle crucial dans la promotion de l’enseignement, qui s’est révélé porteur, à tel point que la position de certaines institutions s’est améliorée dans le classement mondial.

L’on ne peut prétendre à une mutation économique et sociale sans intégrer l’enseignement, un pilier majeur de l’économie, dans l’équation. Dans cette optique, la politique d’internationalisation des diplômes pèse de tout son poids dans le système d’enseignement. Pour mener à bien cette démarche, des outils performants, tels que le programme Erasmus+, permettent de faciliter le process. En effet, cet outil joue un rôle crucial dans la promotion de l’enseignement supérieur et l’internationalisation des formations.

Erasmus+ facilite la mobilité internationale des étudiants et du personnel académique, permettant aux étudiants de suivre une partie de leurs études à l’étranger, et aux enseignants de donner des cours dans des institutions partenaires. Cette mobilité améliore l’ouverture d’esprit des étudiants et leur capacité à travailler dans des environnements multiculturels.

Dans ce domaine, le Maroc reste très actif, à telle enseigne qu’il est second sur la région sud-méditerranée avec 11.739 mobilités d’étudiants et de professeurs européens et marocains, depuis 2015, avec 33 pays européens (y compris UK) et impliquant 458 institutions dans toutes les disciplines. 80% de ces mobilités sont réalisées par les universités et les institutions de formation publiques. En moyenne, l’on compte 600 mobilités d’étudiants marocains vers l’Europe par an de différents niveaux d’étude.

Masters conjoints
Au niveau des programmes Master intercontinentaux, Erasmus+ soutient la création de diplômes conjoints, appelés Master conjoints Erasmus Mundus, qui permettent à des étudiants d’obtenir un diplôme conjoint ou multiple, délivré par plusieurs établissements d’enseignement supérieur, souvent situés dans différents pays européens et non européens. Ces diplômes renforcent la reconnaissance internationale des qualifications et offrent une formation de haute qualité.

D’ailleurs, 20 institutions marocaines y sont impliquées dans 26 masters (EMJM). Depuis 2004, 181 étudiants marocains ont reçu la bourse EMJM depuis 2004, avec une proportion de 90% d’étudiants qui émanent des établissements publics. En termes d’amélioration des systèmes éducatifs, le programme Erasmus+ soutient des projets de coopération visant à renforcer les capacités des institutions d’enseignement supérieur.

Ces projets aident à moderniser les curriculums, améliorer la gouvernance des universités et aligner les diplômes sur les normes internationales. Les chiffres indiquent que 50 projets de renforcement des capacités des institutions de l’ES, ayant impliqué 347 institutions dans 44 pays d’Europe, d’Afrique et de la région sud-Med ont été déployés, ce qui a permis aux institutions marocaines de gagner des places dans les classements internationaux.

Ces projets ont contribué à assoir l’internationalisation dans les institutions marocaines. Ceci a été fait aux côtés de la mobilité grâce au renforcement des capacités du personnel académique, technique et administratif dans les projets en général et plus spécifiquement dans ceux qui ont travaillé sur la thématique.

En outre, les projets ont permis l’amélioration du positionnement des institutions marocaines dans les classements internationaux et leur adhésion à l’internationalisation à travers des mobilités entrantes et sortantes des étudiants et des personnels graduellement croissantes, des programmes communs internationaux de formation et de recherche, l’intégration de réseaux régionaux et internationaux, le développement des départements des relations internationales à travers le renforcement de capacités et l’acquisition d’outils pour le développement de stratégies d’internationalisation et de gestion des relations internationales.

Ils ont permis aussi le développement de savoir pour saisir les opportunités internationales et la promotion du dialogue interculturel. Les institutions impliquées dans les projets ont pu bénéficier des effets positifs de l’internationalisation tels que l’ouverture sur de nouvelles expériences, la comparaison au niveau régional et international, l’échange et le transfert de savoir-faire entre les diverses universités dans les deux sens.

Renforcement des capacités
Par ailleurs, côté intégration de réseaux régionaux et internationaux, la dynamique Erasmus+ a contribué à accélérer la mise en marche du processus de Bologne, l’adoption des préceptes de l’assurance qualité, la professionnalisation, la préparation à l’usage du système des crédits et du supplément au diplôme que l’approche centrée sur l’étudiant et par les compétences.

Dans le même sens, les projets ont contribué à mettre en exergue l’importance de la dimension internationale pour la conduite des réformes. Par voie de conséquence la coopération internationale a été érigée comme un des principaux leviers de la réforme. À titre d’exemple, le nouvel «organigramme» des universités publiques prévoit un pôle de «coopération et de partenariats» et les universités sont en phase de développer leur bureaux des relations internationales et les services de mobilités.

De plus, les relations ont été renforcées avec les pays de l’UE avec lesquels le Maroc entretenait classiquement des relations, mais également le système s’est ouvert sur de nouveaux pays, comme, la Grèce, la Hongrie et la Pologne. Les relations et les échanges ont été également fortifiés avec les pays de la région sud-méditerranée offrant d’autres opportunités de collaboration sur des thématiques d’intérêt commun et les échanges de bonnes pratiques.

À noter que l’un des objectifs d’Erasmus+ est d’harmoniser les standards de qualité entre les systèmes éducatifs des pays participants, facilitant ainsi la reconnaissance internationale des diplômes. Les diplômes obtenus via des programmes soutenus par Erasmus+ sont souvent reconnus à travers toute l’Europe et dans de nombreux autres pays.

Le programme offre également des activités para-universitaires. En plus de compléter le parcours académique, ces activités enrichissent l’expérience des étudiants en les exposant à des contextes internationaux et en développant des compétences essentielles pour leur future carrière professionnelle et leur parcours  personnel.

Mobilité des étudiants
Pour la mobilité des jeunes, des programmes d’échange d’études sont prévus. Les étudiants de premier cycle, de master et de doctorat peuvent partir étudier de 2 à 12 mois dans une autre université partenaire en Europe, tout en ayant la possibilité de valider leurs crédits. Même le fait d’effectuer des stages en Europe est possible.

Erasmus+ permet aux étudiants d’effectuer des stages dans des entreprises ou organisations étrangères. Au niveau des échanges, les jeunes âgés de 18 à 30 ans peuvent participer à des échanges interculturels avec d’autres jeunes d’Europe et d’autres régions du voisinage européen.

Ces programmes sont basés sur des projets thématiques (éducation, environnement, inclusion sociale, employabilité etc.) et offrent des opportunités de développement personnel et de compétences notamment transversales et interculturelles. Ils peuvent également s’engager dans des projets de volontariat en Europe pour une durée de 2 semaines à 12 mois. Ces projets visent à renforcer la solidarité, l’employabilité et l’engagement citoyen.

Bourses Erasmus Mundus
Ce programme est ouvert à tous les étudiants, de tout âge, qui veulent poursuivre un master dans plusieurs pays européens (au moins deux pays de mobilité et parfois hors Europe), tout en bénéficiant d’une bourse complète. Celle-ci couvre les frais de scolarité, les voyages, l’hébergement et une allocation mensuelle. Divers domaines sont disponibles tels que les sciences, l’ingénierie, les sciences sociales, la santé. Pour la rentrée de septembre 2025, les candidatures sont ouvertes à partir d’octobre 2024.

Maryem Ouazzani / Les Inspirations ÉCO


whatsapp Recevez les dernières actualités sur votre WhatsApp
Vacances scolaires au Maroc: ces horaires sont à éviter sur les autoroutes











Rejoignez LeSiteinfo.com et recevez nos newsletters



Bouton retour en haut de la page