Un parti présente des candidates fantômes aux élections
L’influence du salafisme du Machreq sur certaines personnes est perceptible. Un parti marocain imite des tendances venues d’Egypte et d’ailleurs.
Dans une démarche qui s’inspire du parti salafiste égyptien Annour, qui avait présenté des candidates aux élections législatives de 2013, tout en cachant leurs visages, le Parti de la renaissance et de la vertu (PRV) a fait de même. Ce parti fondé par El Khalidi, un ancien du parti d’Abdelkrim El Khatib le Mouvement populaire démocratique constitutionnel, qui a absorbé Benkirane et ses camarades, se veut une formation à référentiel islamique.
Et pour cela, ce parti a ouvert ses portes à un bon nombre de salafistes, qu’il a présentés comme candidats dans certaines des 40 circonscriptions couvertes. Mais, pour s’illustrer davantage, El Khalidi, qui avait claqué la porte du PJD à ses débuts, a procédé à une « innovation » de taille.
Il présente des candidates dont les visages n’apparaissent pas sur les prospectus de sa campagne électorale. Cette démarche a surpris plus d’un et ne manquera pas de soulever des polémiques et même des débats juridiques.
Pour El Bahlouli, le membre du secrétariat général de ce parti, cette initiative n’a aucun soubassement religieux, puisque les candidates ont voulu tout simplement préserver leur intimité, pour que personne ne puisse en faire mauvais usage !
A rappeler que le PRV et El Khalidi sont très critiques envers le PJD, pour des raisons beaucoup plus subjectives qu’objectives. En effet, le secrétaire général de ce parti avait été poussé à quitter le navire du PJD par Benkirane et ses amis, parce qu’il résistait à leur hégémonie. Le PRV est aussi le premier parti marocain qui a autorisé une femme vêtue de la Burka à siéger au sein de son secrétariat général. Mais, elle a finalement jeté l’éponge et s’est éclipsée.
A noter également qu’Abdelwahhab Rafiqi, dit Abou Hafs, y siégeait en tant que secrétaire général adjoint. Mais il a claqué la porte de ce parti pour adhérer à l’Istiqlal.
T.J.
