OPINION DU WEB

Un grand Mufti revisite l’histoire et les significations du Ramadan

Le Grand Mufti d’Australie est un lauréat de la prestigieuse université d’Al Azhar, notamment de la faculté de la Chariâa islamique, le monument du sunnisme. Il s’appelle Cheikh Mustapha Racheed et il est originaire d’Egypte.

Ce penseur et prédicateur vient d’accorder une interview au site Egypt news, dans laquelle, il retrace l’histoire et les significations du jeune du Ramadan. Ainsi, la tradition du jeûne dans la péninsule arabique est apparue à peu près 2 siècles avant l’avènement de l’Islam, pendant le règne du roi de la Mecque Kalab Ibn Morra, qui fut le premier à avoir utilisé le mot « Ramadan ». Celui-ci est dérivé du mot arabe « Ramadaâ » qui signifie dans la langue ancienne la grande chaleur. La population a commencé alors à désigner le mois le plus chaud de la saison par le mot « Ramadan ». Le Roi de la Mecque constatant les souffrances du peuple a ordonné de s’abstenir de sortir pendant la journée et de travailler uniquement à partir du coucher du soleil. Cette décision a été suivie par les populations qui s’y sont habitués et commençaient à dormir le jour, à manger, boire et travailler la nuit.

Pour le Cheikh Mustapha Rasheed, lorsque le prophète Sidna Mohammed a reçu le Wahyi (la révélation) pendant le mois le plus chaud qui est le Ramadan, annonçant l’avènement de l’Islam, les populations ont entouré cette période de sacralisation, surtout que le livre Saint allait perpétuer cette tradition qui devint Assyam (le jeûne), comme cité dans le verset 183 de la sourate Al Baqara ( La vache) apparue pendant la deuxième année ce l’Hégire, et qui dit « Ô croyants, Assyam vous est recommandé, comme cela la l’a été pour vos prédécesseur, pour que vous retrouviez le salut ».

Pour le Cheikh la recommandation visait à rassurer les populations de la continuité de cette tradition sans qu’elles ressentent une rupture brutale. C’est pour cela que le Coran n’a pas employé de menaces, ni de contraintes, et n’a pas pour autant imposé des règles strictes, ni de sanctions pour les non jeûneurs. Ramadan a été ainsi conçu, selon le cheikh, dans un esprit de liberté et d’adhésion volontaire et surtout de capacité. Et d’ajouter que Ramadan a été imposé uniquement aux nantis et aux riches, comme cité dans le verset 184 de ladite sourate, notamment quand le coran dit « Celui qui est malade ou en voyage, quelques jours de répit lui sont accordés et pour ceux qui n’en ont pas la capacité peuvent substituer le jeune par l’aumône…celui qui fait du bien lui sera profitable et jeûner est dans votre intérêt si vous en êtes conscients ». En outre le verset 185 de la même sourate dit que Dieu ne vous impose pas de contrainte mais vous indique la voie de l’aisance.


Par conséquent, dit le cheikh Mustapha, il apparaît clairement que le jeûne du Ramadan est la continuité d’une vieille tradition, comme le hadj d’ailleurs ( le pèlerinage) et le Coran n’a prévu aucune sanction pour celui qui ne l’observe pas. Même le Prophète Sidna Mohammed n’a jamais ordonné de punir un non jeûneur. Malheureusement, des interprétations assez radicales ont fait que cette tradition commençait à être imposée de force même aux malades et aux enfants au détriment de leur santé.

Et le Cheikh de conclure qu’à l’origine Assyam a été institué sans contrainte, ni peur dans l’optique d’éviter tout ce qui est susceptible de porter atteinte à l’organisme humain. Il ne faut surtout pas exprimer des positions radicalisées par rapport à l’objectif initial et primordial du jeûne, mais s’en tenir uniquement à ce qui figure dans le Coran, conclut-il.

Taoufik Jdidi

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