Maroc

Voitures d’occasion: attention au marché de l’informel (VIDEO)

À l’occasion d’une table ronde de la 9e édition du «Cercle des Éco», concept du groupe «Horizon Press», quatre experts en la matière ont répondu à nos questions.

Procédures administratives marathoniennes, d’un autre temps, arnaques en tout genre… Le marché de l’occasion a toujours eu mauvaise presse au Maroc. Mais les choses sont en train d’évoluer, sous l’impulsion de la Narsa et des filiales VO des acteurs du neuf.

Ces derniers se contentent encore de faire de la figuration en termes de chiffres de ventes, mais n’en jouent pas moins les premiers rôles dans la professionnalisation de la filière. Il est encore loin, le temps où les principaux bras opérationnels de l’informel, le «semsar» et le «7agaragiste», en l’occurrence, figureront sur la liste des «espèces» en voie de disparition, hélas !

Ainsi que l’ont déploré les deux professionnels de la distribution automobile que sont Adil Bennani et Fabrice Crevola, les nouveaux acteurs du VO, les antennes VO des marques dont ils président aux destinées et celles de leurs concurrents, mais aussi les nouveaux marchands et intermédiaires spécialisés, des startups, essentiellement, captent des parts de marché infimes, doivent se contenter d’une maigre pitance, alors que le festin est royal (1,5% à 2% des volumes de ventes globaux, dixit Bennani).

Le VO est dominé outrageusement par les ventes directes, de particulier à particulier, et par celles dans lesquelles des intermédiaires sont impliqués. Et ces opérations sont le plus souvent opaques, de même qu’elles peuvent donner lieu à toutes sortes d’arnaques, de déconvenues.

«En ce qui concerne les intermédiaires, notre objectif, en tant qu’administration, est de définir les règles. Nous ne voulons affronter personne, seulement que tout le monde s’aligne sur les règles et les process, pour qu’il y ait une certaine équité au niveau du secteur», a commenté à ce propos notre représentant des pouvoirs publics, Benacer Boulaajoul.

Ces transactions de gré à gré représentent, enfin, un manque à gagner considérable, pas seulement pour les opérateurs structurés ou pour le consommateur (quand il est floué, trompé sur la marchandise), mais aussi pour l’État. «Si l’État prend 20 % de la marge moyenne de 5 % que l’on fait, il ne perçoit que l’argent de deux contrôles techniques sur l’écrasante majorité des 98 % des transactions dans le VO», a indiqué le président de l’Aivam.


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