Economie

Le Technopark, une « Silicon Valley » de Casablanca ?

Le Technopark a célébré ses 20 ans d’existence en fin d’année 2021 avec un bilan qui dépasse de loin toutes les attentes. Fort de ses bons résultats, la « Silicon Valley marocaine » veut encore aller plus loin et revoit à la hausse ses ambitions.

S’il y a un établissement pour qui l’accompagnement entrepreneurial et la création de synergies entre les initiatives publiques et privées est une seconde nature, c’est bien le Technopark. En décembre dernier, l’agglomérat d’entreprises technologiques, culturelles et greentech, créé en 2001 a soufflé ses vingt bougies lors d’une cérémonie fêtée en grande pompe à Casablanca, en présence de Ghita Mezzour, ministre déléguée chargée de la Transition numérique et de la réforme de l’administration.

20 ans au service exclusif des entreprises. Les chiffres sont suffisamment éloquents pour témoigner d’un bilan qui dépasse toutes les attentes. Figurez-vous qu’en l’espace de deux décennies, la Silicon Valley marocaine, nichée au bd. Dammam, à Casablanca, a permis d’accompagner quelque 3.000 entreprises innovantes, et créé plus de 15.000 emplois directs et indirects avec un taux de réussite de 86% après 18 mois d’incubation et un taux de pérennité de 89% au-delà de 5 ans d’accompagnement.

Le bilan est encore plus élogieux quand on sait qu’à travers ses cinq sites opérationnels (Rabat, Casablanca, Agadir, Tanger et la Cité d’innovation de Souss-Massa), le Technopark, qui contribue à faire du Maroc un hub régional en matière de digitalisation, revendique un total de 450 startups résidentes en permanence et près de 2.500 salariés d’une moyenne d’âge inférieure à 30 ans, plus de 10% du chiffre d’affaires TIC national (hors télécoms) et un turnover annuel de 25-30%, afin de permettre nouvelle start-up créée de s’installer au Technopark.

Et ce n’est que le début d’une longue aventure entrepreneuriale visant à faciliter l’accompagnement des jeunes pousses et tout porteur de projet innovant. En effet, le Technopark qui s’est, par ailleurs, engagé dans une démarche de proximité en investissant de nouveaux territoires et en mettant en application la duplication d’un modèle porteur de solutions et générateur de résultats sur les moyen et long termes veut étendre son réseau au niveau national.

En ce sens, après Casablanca, Rabat, Tanger et Agadir, l’opérationnalisation des Technoparks de Fès, de Tiznit et d’Oujda est en cours de réalisation. Un projet qui a pour ambition d’accompagner et de stimuler le potentiel de création et de développement des start-ups sur l’ensemble du territoire national. Soutenu par un large réseau de partenaires et membres de l’écosystème, le Technopark s’attèle, depuis deux décennies, à accompagner les porteurs de projets innovants, a annoncé en début d’année le Moroccan Information Technopark Company (MITC), société gestionnaire des Technoparks du Maroc, avec à sa tête Lamiae Benmakhlouf. Aujourd’hui, l’objectif est de faire de l’acte d’entreprendre une réalité promouvant la création de valeur ajoutée pérenne et la valorisation du capital humain.

A ce titre, le parcours au sein du Technopark favorise l’inclusion dans une démarche innovante en investissant de nouveaux territoires et en déployant une offre d’accompagnement étudiée et sur mesure pour une meilleure compétitivité des secteurs stratégiques dans notre pays. Alors que 25% de ces startups s’exportent à l’international, principalement en Europe et en Afrique subsaharienne, le Technopark assure que ses ambitions futures s’inscrivent au cœur des orientations du Nouveau modèle de développement, qui place le digital au cœur de la transformation et de la modernisation du tissus économique et en fait un levier de croissance incontournable.

Enfin, le Technopark, qui accompagne les jeunes porteurs de projets innovants dans les secteurs des nouvelles technologies, des green tech et des industries culturelles, ainsi que dans les nouveaux métiers porteurs, tant au niveau régional que national, encourage l’entrepreneuriat féminin en accompagnant des startups innovantes et les porteuses de projets. Le taux de représentativité des femmes chefs d’entreprise est de 15% et pour la communauté Technopark 40% sont des femmes.

En considérant la Marocaine comme un acteur incontournable pour l’atteinte des ambitions du Nouveau modèle de développement, pour le Technopark la croissance et la création de richesse ne pourra se faire qu’en mettant à profit les compétences et les capacités des femmes.

Khadim Mbaye / avec Les Inspirations ÉCO


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