Maroc

Polémique sur les langues: Miraoui met les points sur les « i » (VIDEO)

Le ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation, Abdellatif Miraoui, est revenu sur la polémique des langues, dans le cadre de l’invité des ÉCO.

Lorsque nous lui avons demandé de se prononcer sur les rumeurs qui concernent la place du français et de l’anglais dans l’éducation, Miraoui a été très clair : «Ce débat perd son intérêt lorsqu’il est politisé. Aujourd’hui, plus les jeunes sont polyglottes, plus ils s’insèrent professionnellement et s’immunisent contre le chômage. Il faut noter aussi que notre pays occupe une place importante sur le continent , notamment en Afrique de l’Ouest. Des relations privilégiées qui ont été élargies grâce à l’implication du Maroc dans l’anglais. Mais, il n’est pas question d’enlever des langues, bien au contraire, il faut en rajouter davantage pour se mettre au diapason. C’est un faux débat de dire qu’une langue sera remplacée par une autre ».

Pour Miraoui, « certes, dans cette réforme, on exige un certain niveau pour l’anglais et le français, mais pour ceux qui l’ont déjà, une plateforme en cours en développement sera mise à disposition, laquelle comprend 18 langues afin de favoriser les jeunes à les parler. Cette plateforme permettra d’obtenir une certification. J’irais plus loin dans la réflexion, admettons que la langue française soit supprimée, avons-nous les ressources humaines adéquates et l’environnement approprié pour adopter l’anglais. Qu’en est-il également des relations avec d’autres pays sur le plan commercial et politique, surtout que le Maroc se positionne actuellement comme étant un hub africain ».

Par ailleurs, « si l’anglais a été renforcé, c’est pour répondre à une demande grandissante. Je cite l’exemple de la Faculté de Ain Chock qui intègre dans son enceinte une business school dont 1.500 candidats prétendent à une licence enseignée intégralement en anglais. C’est aussi une démarche que nous essayons de développer. Je rappelle que l’année dernière, 18 formations de master ont été prodiguées en anglais, alors qu’avant il n’y avait que Al Akhawayn. Néanmoins, j’insiste sur le fait que les jeunes soient multilingues car le Maroc reste un carrefour de par sa position géographique et géopolitique, laquelle nécessite son ouverture sur les langues. A cet effet, nous avons introduit des formations en anglais, en chinois, et des licences en italien ». Tout est dit.


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