Maroc-Algérie: la réouverture des frontières divise des dirigeants algériens
Le sujet de la réouverture des frontières terrestres entre le Maroc et l’Algérie refait surface chez nos voisins de l’est.
Plus particulièrement, pour les dirigeants algériens qui ne parviennent pas à accorder leurs violons sur la question ni à trancher pour ou contre.
Le président du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) assure que la réouverture relève essentiellement d’une volonté politique algérienne. Et Mohcine Belabbas, dans un entretien avec la presse de son pays, d’affirmer également que ladite volonté de réouvrir les frontières existe chez tous les acteurs algériens de l’opposition, ainsi que chez des diplomates connus comme Lakhdar Brahimi et Halim Benata.
Le président du RCD propose aussi que les dirigeants des deux pays voisins se réunissent en vue d’une coopération menant à faire cesser les actes criminels, brigandages et trafics de drogues, en nette augmentation depuis la fermeture des frontières.
Quant au président du Centre maghrébin pour les études sur la sécurité et l’analyses des politiques, il pense qu’il est difficile à l’heure actuelle d’appréhender ce que l’on peut appeler une déclaration algérienne officielle sur plusieurse sujets, dont la réouverture des frontières. Ceci, a déclaré Abderrahim Manar Slimi à Hespress, « car les Algériens sont actuellement sans président ».
Le politologue marocain va plus loin dans son analyse en affirmant que la réouverture des frontières ne dépend pas de l’Algérie, mais du Maroc. Toutefois, ce dernier n’a aucun intérêt à ce que cela se fasse, car cela signifierait que les frontières ne seront pas réouvertes avec nos voisins de l’est uniquement, mais aussi avec la Libye et le nord du Mali. Ce qui augure, selon lui, de dangers imminents, et de toutes natures, menaçant la sécurité intérieure du Royaume.
Ben Brahim
