Politique

Évènementiel: Neila Tazi lance un cri du coeur au Parlement

La députée de la Confédération générale des entreprises du Maroc, à la Chambre des conseillers, Neila Tazi, a relevé que tous les secteurs dont les activés ont été suspendues, à cause de la pandémie de la covid-19, ont un peu repris du poil de la bête. Sauf, un secteur vital qu’est celui de l’événementiel: pensée, culture et communication.

Lors de la séance hebdomadaire des questions orales, sous l’Hémicycle, la présidente de la Fédération des industries culturelles et créatives a rappelé que malgré la reconnaissance de l’art par l’UNESCO comme « patrimoine universel », ce secteur reste marginalisé. La députée de la CGEM, dans son discours adressé au ministère de l’Intérieur affirme que « nous mesurons tous la complexité de cette crise d’autant plus que de nombreux pays dans le monde sont à nouveau en train de reconfiner des villes entières ».

Neila Tazi ajoute que « le Maroc a fait le choix judicieux d’agir à la fois sur le plan de la lutte contre la pandémie et d’encourager la reprise du travail pour soutenir l’activité économique et sociale. Nous nous félicitons de cette décision. Tous les secteurs ont pu reprendre leurs activités, les usines, les commerces, les souks, les marchés de proximité, les transports en commun, les écoles, les hôtels, les restaurants, les cafés …avec le respect des mesures sanitaires et de distanciation.
Cependant un grand secteur à ce jour n’est toujours pas autorisé à travailler, celui de l’organisation de manifestations culturelles et de communication événementielle ».

Mais, « depuis 7 mois, les professionnels de ce secteur ne sont pas autorisés à travailler. Une décision qui prive des milliers d’entreprises et des centaines de milliers de travailleurs et de familles de leur revenu…je le rappelle depuis 7 mois ».


« Il y a trois semaines, la CGEM a signé avec le gouvernement un contrat programme pour prolonger l’aide de 2000 dirhams aux entreprises prestataires de l’événementiel et traiteurs. Mais ces entreprises et ces emplois ne survivront pas si elles ne sont pas autorisées à reprendre le travail au même titre que tous les autres secteurs et avec le respect des mêmes règles sanitaires.
Il est important d’autoriser des réunions de 50 à 100 personnes minimum, des conférences de presse, des séminaires d’entreprises, des inaugurations d’usines, des petits concerts, des baptêmes, etc….car il s’agit là de tout un écosystème sur lequel reposent de nombreux métiers, des travailleurs indépendants, des auto entrepreneurs, des techniciens, des artisans, des artistes etc… »

Et afin d’illustrer ses propos, Neila Tazi a cité un exemple « qui me tient particulièrement à cœur, celui des Gnaoua. Ces personnes longtemps marginalisées ont pu accéder au statut de patrimoine immatériel de l’humanité de l’Unesco. Comment peuvent-ils être au patrimoine mondial Unesco, jouissant de fait d’une reconnaissance mondiale et être oubliés dans leur propre pays? »

Et de conclure : »La reconnaissance internationale des Gnaoua est l’illustration parfaite d’un possible développement humain lorsque la communication fonctionne et que les efforts convergent. Je vous adresse ces questions à vous Monsieur le Ministre parce que la promesse de l’initiative nationale de développement humain est «Investir dans le Capital Humain pour relever les défis de demain». »

L.A. et N.L.

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