Des avocats tentent de rencontrer Nasser Zefzafi à Casablanca
Depuis des décennies, à chaque fois que des activistes sont arrêtés, les avocats se mobilisent par dizaines pour assurer la défense des prévenus. Il en a été ainsi lors des nombreux procès qualifiés de politiques qu’a connus le Maroc depuis les années soixante.
Quels que soient les chefs d’accusation, tout prévenu a droit à la défense. Les récentes dispositions légales permettent aux avocats d’assister les prévenus depuis la phase de sa garde à vue et jusqu’au procès.
C’est ce comptent faire des avocats dans l’affaire des groupes d’activistes d’Al Hoceima menés par Nasser Zefzafi. D’ores et déjà, l’avocat Saïd Benhamani, vice-président de l’Association marocaine des droits de l’homme (AMDH) et coordonnateur de cette initiative, s’est porté volontaire pour les assister. Contacté par Le Site info, l’avocat nous a affirmé qu’une quinzaine d’avocats s’étaient portés volontaires.
L’ex-bâtonnier de Rabat Abderrahman Benameur, pour des raisons de santé, ne pourra pas en faire partie, nous a-t-il confié.
Zefzafi et ses amis ont été arrêtés sur ordre du parquet d’Al Hoceima et remis à la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ) qui va enquêter sur leur collusion présumée avec des milieux étrangers visant à porter atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat.
Ce mardi, les avocats se sont rendus au parquet de la Cour d’appel de Casablanca afin d’obtenir l’autorisation de rencontrer Nasser Zefzafi et les autres prévenus comme le prévoit le code de procédure pénale. Mais, le substitut du procureur s’est déclaré incompétent pour délivrer une telle autorisation puisque le mandat d’arrêt a été émis par le procureur de la Cour d’appel d’Al Hoceima. Par conséquent, c’est désormais, un bâtonnier d’Al Hoceima, qui s’est chargé d’obtenir ce fameux sésame.
T.J.
