Maroc

25 ans de règne. Mobilité urbaine : une transformation à toute allure

Ces dernières années, le Maroc a massivement investi dans une offre de transport multimodal et durable. L’objectif étant de positionner le Maroc en tant que leader en matière de développement durable en Afrique et au-delà.

Comme tous les chantiers titanesques du pays, ceux relatifs à la mobilité verte sont également initiés sous l’impulsion du Roi Mohammed VI, lequel insiste sur la volonté du Maroc de renforcer l’Agenda 2030 pour atteindre les Objectifs du développement durable.

Durant les deux dernières décennies, des progrès importants ont été réalisés en matière de développement d’infrastructures modernes, y compris les modes de transports durables. Cette évolution a été marquée par des investissements significatifs, des projets ambitieux et une vision stratégique visant à répondre aux besoins croissants d’une population urbaine en constante expansion.

Parmi les chantiers illustres qui ont marqué cette transition vers la durabilité, l’on compte la ligne à grande vitesse (LGV), le tramway et les BHNS électriques. Ces progrès ont été rendus possibles grâce, notamment, aux dispositifs législatifs, réglementaires mis en place et aux nouvelles formes de gouvernance territoriale, déployées dans le cadre du processus de la régionalisation avancée. A cet effet, une stratégie nationale pour la mobilité verte a été mise en place suite à une étude élaborée par le ministère de l’Intérieur avec l’appui technique de la Banque mondiale.

En 2023, le ministère de l’Intérieur a dévoilé le Plan de mobilité urbaine durable (PMUD) destiné aux collectivités territoriales et aux communes. L’objectif étant d’établir un système de déplacements urbains efficace, de qualité, au moindre coût, respectueux de l’environnement et garantissant une viabilité financière durable, avec une priorité particulière au transport en commun. Pour accompagner cette mutation, le ministère de l’Intérieur apporte un appui technique et financier pour la généralisation de la démarche de planification, en contribuant à hauteur de 50% du coût global, soit 10 milliards de dirhams pour la mise en œuvre du PMUD.

LGV, une avancée à toute allure
Le Maroc a inauguré, en novembre 2018, sa première ligne à grande vitesse (LGV), nommée Al Boraq. Cette ligne, qui relie les villes de Tanger et Casablanca, permet un gain de temps considérable, à savoir de cinq heures de trajet à environ deux heures. Ce projet fait partie d’une stratégie plus large pour moderniser et étendre le réseau ferroviaire du pays.

D’ailleurs, depuis son lancement, la LGV a dynamisé les économies locales en facilitant les échanges commerciaux et en attirant des investissements dans les régions desservies. Elle a également contribué à l’amélioration de la mobilité et de l’accessibilité pour les habitants et les touristes, soit une meilleure intégration nationale. Le volet écologique n’est pas en reste. La LGV a permis une réduction notable des émissions de CO2, alignant ainsi le Maroc sur ses ODD. Le succès de cette première LGV est tel que le pays s’est lancé dans des projets d’extension des lignes vers Marrakech et Agadir pour un investissement global de 92 MMDH.

D’ailleurs, dans la stratégie nationale Plan Rail Maroc 2040, il est prévu de doter le pays d’une extension de 1.300 km de lignes ferroviaires à grande vitesse. Ce plan, nécessitant un budget de 375 MMDH, vise à connecter 43 villes avec de nouvelles lignes ferroviaires atteignant 3.800 km tout en assurant la liaison de 12 ports et de 15 aéroports internationaux. Il est aussi question de créer environ 300.000 emplois d’ici 2040.

Tramway, le pilier de la mobilité durable
Le Maroc a entrepris des réformes majeures pour moderniser son infrastructure de transport. Rabat et Casablanca ont été au cœur de cette transformation avec l’introduction d’un réseau de tramway en 2011 et 2012.

Ce projet, qui s’est rapidement étendu avec de nouvelles lignes, a offert une alternative rapide, fiable et écologique à la circulation dense de la ville. Ce réseau a considérablement réduit la dépendance aux voitures particulières, diminuant ainsi les embouteillages et les émissions de gaz à effet de serre. Des extensions de ligne sont en cours pour mieux couvrir les zones en développement.

Dans la même perspective, le Maroc prévoit d’étendre les réseaux de tramway dans d’autres villes, comme Agadir et Marrakech. De plus, pour une connectivité optimale, un nouveau réseau de bus vient en complément au tramway. En effet, les deux métropoles ont amélioré leur réseau de bus, intégrant des véhicules hybrides et électriques pour une mobilité plus verte.

En 2024, Casablanca a lancé un système de Bus rapid transit (BRT), le premier du genre au Maghreb, destiné à réduire les temps de trajet et à améliorer l’accès à l’emploi et aux services essentiels pour les habitants des zones densément peuplées. Ce projet est soutenu par le Programme de transport urbain du Maroc, financé par la Banque mondiale, qui vise à moderniser et à intégrer divers modes de transport urbain.

La rédaction / Les Inspirations ÉCO


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