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Tanger, l’Eldorado des travailleuses du sexe

Tanger, en ce mois d’août, connaît une affluence de visiteurs des plus fortes. Touristes étrangers et vacanciers nationaux envahissent la ville du Détroit, à la grande satisfaction des hôtels, cafés restaurants et autres commerces, et au désarroi de certains habitants se plaignant de tapage nocturne, ainsi que de désagréments divers.

D’autres personnes investissent Tanger. Ce sont les « filles de joie »! Le quotidien Assabah écrit que « des centaines de travailleuses du sexe arrivent, depuis déjà quelques semaines, à Tanger à la recherche des riches clients étrangers ». Ces prostituées de luxe privilégient la ville chaque été, au grand dam des filles de joie locales qui n’ont plus que des miettes de ressortissants des pays du Golfe et des touristes étrangers, dont nos voisins espagnols.

S’installant confortablement dans de luxueux appartements meublés, à quelque 5000 DH de loyer mensuel, ou carrément dans des villas tangéroises, soit au centre-ville, soit du côté du Cap Malabata, elles viennent de toutes villes du « Dakhil » (intérieur du pays, selon le vocable chamali). Et, surtout, précise le journal arabophone, de la région du Gharb et, particulièrement, de Kénitra, Sidi Kacem et Mechraa Belaksiri. Comme elles viennent aussi de Béni Mellal et de sa région, au détriment de leur autre destination préférée, Marrakech.

Très jeunes, la plus « vieille » ayant 30 ans, et comptant beaucoup de mineures dans  leur contingent de plaisirs interdits, ces  dames sont prises en main par des mafias de la prostitution de luxe qui se chargent de les orienter vers les gros poissons aux poches et chéquiers bien garnis en devises étrangères.

Larbi Alaoui


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