Economie

Épargne : ces produits d’assurance qui ont la cote

Adossée à un régime fiscal très attractif, l’assurance-vie est portée par le succès des placements d’épargne auprès des classes moyennes mais pas uniquement. Une nouvelle catégorie d’épargnants, recrutés parmi les petits commerçants, émerge.

Bonne nouvelle pour les épargnants. L’assurance-vie se porte comme un charme. Les derniers chiffres de l’Autorité de contrôle des assurances et de prévoyance sociale (Acaps) confirme la reprise de ce segment dans un marché des assurances dynamique qui a progressé de 4,6% à 57 MMDH l’an dernier.

Avec pas moins de 21,3 MMDH de primes collectées en 2023, l’Assurance vie est adossée à un régime fiscal très attractif qui implique une exonération totale des plus-values au bout de huit ans. Cela explique en partie le succès des placements d’épargne auprès des ménages. A cela, il est aussi pertinent d’intégrer des milliers de polices d’épargne-retraite souscrites par des professions libérales ainsi que des cadres de secteurs privé et public auprès des réseaux bancaires.

Et pour cause, elles accordent des avantages à la sortie incluant un abattement et un étalement, sous réserve du respect de la condition de l’âge minimum de 45 ans et d’une durée de 8 ans. Ces épargnants ne sont pas tous forcement positionnés au niveau le plus élevé dans les organigrammes. En effet, de plus en plus d’employés et des petits commerçants placent une partie de leur revenu dans les produits de prévoyance sociale afin de maintenir leur niveau de vie à la retraite.


Cette prise de conscience démontre l’attractivité de l’épargne-retraite. Mais pas uniquement tant la compétition que se livrent les assureurs et les caisses de retraite pour capter ce marché est acharnée. De manière générale, l’activité affiche une régularité au cours des dix dernières années même si le taux de pénétration de l’assurance reste encore faible, à 3,93% en 2022. De quoi rassurer aussi bien les professionnels que les épargnants. Des épargnants qui passent davantage par le réseau bancaire pour souscrire aux produits de bancassurance. D’ailleurs, l’activité s’est bien comportée au cours des dernières années.

Bancassurance : montée en puissance confirmée
L’activité de bancassurance retrouve progressivement son rythme de croissance d’avant la covid-19, affichant une évolution à deux chiffres, dans la continuité des résultats générés depuis 2021. Ainsi, au titre de l’exercice 2022 (derniers chiffres disponibles), cette activité a connu une progression de 13,2%.

De ce fait, le volume des primes d’assurance drainées par ce canal a atteint 18,3 MMDH, dépassant, pour la première fois, celui des courtiers d’assurances, selon l’ACAPS. Dans le détail, la contribution de la bancassurance au cours des trois derniers exercices est passée de 30% en 2020 et 2021 à 32% en 2022.

Par contre, la contribution des courtiers d’assurance a régressé, sur la même période, de 33 à 31%. Le constat est le même pour les agents d’assurance dont l’activité est passée de 24% en 2020, puis 23% en 2021, pour s’établir à 22% en 2022. En ce qui concerne les bureaux de gestion directe, leur part a progressé  de 13% en 2020 à 15% en 2022.

Les assurances-vie et la capitalisation dominent l’activité
En termes de lignes d’activité, ce sont les assurances-vie et la capitalisation qui dominent toujours cette filière avec une production de 17,6 MMDH, soit 96,4% de la collecte en bancassurance. Le reste est essentiellement réalisé en assistance. On constate que le secteur bancaire demeure, à l’instar des autres exercices, le plus dynamique – selon le rapport de l’ACAPS portant sur l’exercice 2022 – dans la distribution des produits d’assurance.

Il a en effet capté 18,2 MMDH de primes et concentré 99,6% de l’apport, au moment où les autres canaux de bancassurance, notamment les sociétés de financement et les associations de micro-crédit, n’y contribuent que faiblement, à hauteur de 73,2 MDH. S’agissant des commissions servies en rémunération de l’activité de bancassurance, elles se sont établies à 478,4 MMDH, en hausse de 8,1%.

Sur les trois dernières années, on constate que l’activité maintient sa dynamique de croissance, passant d’un volume de primes de 13,69 MMDH en 2019 à 13,7 MMDH en 2020, 16 MMDH en 2021 et 18,3 MMDH en 2022, toujours selon le rapport de l’ACAPS. En termes de taux de croissance, on note une hausse à deux chiffres, soit 17,4%, de 2020 à 2021 et 13,2%, de 2021 à 2022. De ce fait, le taux de croissance annuel moyen (TCAM) s’est établi à 15,3% grâce essentiellement aux assurances-vie et à la capitalisation, qui dominent cette filière.

Sami Nemli / Les Inspirations ÉCO

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