Politique

L’Union Constitutionnelle dénonce les « dérives dangereuses » du PJD

Dans un communiqué parvenu au Site info, le parti de l’Union Constitutionnelle (UC) « constate, avec stupéfaction, la figuration du nom de l’un de ses militants, M. Abderrahmane El Harfi, ex parlementaire, actuel élu régional, coordinateur provincial et candidat de l’UC, dans les listes des investitures du PJD, pour la circonscription électorale de Sidi Kacem, en totale violation de toute règle éthique et déontologique ».

La stupéfaction est d’autant plus grande que « Farid El Harfi, fils de Abderrahmane El Harfi, est actuellement député UC de cette même circonscription et la famille El Harfi, est, depuis 2007, partie intégrante dans cette circonscription de la famille UC ».

De la même manière, le parti de l’UC exprime sa « surprise » et son étonnement quant à l’investiture d’un secrétaire général d’un autre parti sur les listes du PJD, et exprime son inquiétude de voir y figurer par ailleurs, pour Marrakech Guéliz, un prédicateur salafiste takfiriste, indique le communiqué.

L’UC parle de « cooptations contre-nature qui dénotent d’une dérive hégémonique d’une extrême gravité pour la jeune démocratie marocaine ».

S’agissant du cas de M. El Harfi, il s’agit « d’une transaction au caractère immoral avéré, selon laquelle le chef du PJD et chef du gouvernement, s’est assuré, avec la complicité de son ministre de l’énergie, de l’octroi d’une autorisation d’exploitation dans une affaire commerciale, en échange de la candidature de M. El Harfi au PJD. Il apparaît clairement que dans cette course à l’hégémonie, le PJD ne se prive plus d’aucun moyen de pression ou de négociation, y compris les moyens qui sont du ressort de l’administration, dont le chef de gouvernement est le patron en vertu de la loi ».

« Cet acte de violence délibéré va à l’encontre des pratiques démocratiques normales auxquelles aspirent tous les démocrates », dénonce l’UC.

« Les cooptations électoralistes du PJD n’épargnent plus aucun parti ni aucune circonscription, en abusant volontairement des moyens de l’Etat, pour monnayer, dans des «deals» condamnables, le ralliement déclaré ou secret de plusieurs acteurs de la vie politique au PJD. Ceci est d’autant plus scandaleux, que le chef du PJD, par ailleurs Chef du Gouvernement et de l’Administration, se plaint, dans un processus de victimisation rôdé, de ce qu’il appelle l’intervention de parties tierces dans la vie partisane, sans les avoir jamais nommées », ajoute le communiqué.

Et de conclure: « Au-delà de toute compétition électorale, l’UC condamne fermement ces procédés et pratiques, contraires aux choix et à l’aspiration démocratiques du Maroc. Face à ce plan «d’hégémonie» manifeste du PJD, l’UC s’inquiète du bon déroulement des élections législatives. En effet, au vu de ces évènements et pratiques, la question de savoir si on peut toujours faire confiance au Chef du Gouvernement comme responsable politiquement de ces élections, devient légitime ».


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