MarocPolitique

El Omari et Benabdallah règlent leurs comptes à distance

La crise autour d’Al Hoceima a été l’occasion pour des responsables politiques de régler leurs comptes à distance, par émissions télévisées interposées.

Nabil Benabdallah, secrétaire général du PPS avait d’abord tiré à boulets rouges sur Ilyas El Omari lors de son passage dans l’émission politique phare de Medi 1 Tv, « 90 minutes pour convaincre ». Il y a notamment déclaré qu’une bonne partie de la responsabilité de ce qui se passe à Al Hoceima incombe au PAM qui contrôle 30 des 36 communes de cette zone, « dans des conditions que tout le monde connaît », en allusion aux coups de pouces dont aurait bénéficié ce parti de la part des autorités lors des élections locales.

Et Nabil Benabdallah d’ajouter que Ilyas El Omari se caractérise par une duplicité de langage qui s’est illustrée à maintes reprises lorsqu’il déclarait vouloir coopérer avec les partis pour résoudre ce problème et en même temps, il n’hésitait pas à critiquer les partis de la majorité pour leur position à propos du mouvement de protestation du Rif.  » Ilyas El Omari est partie prenante du problème et ne peut pas être de la partie pour le résoudre ».

72 heures après, c’est au tour d’Ilyas El Omari de lui répondre sèchement lors de son passage dans l’émission de Tijini « Dayf Al Aoula ». Faisant le constat de l’échec des partis dans la gestion de la crise du Rif et de l’encadrement des citoyens, le SG du PAM a souligné que la population a perdu confiance dans les partis et ne croit plus leurs discours. « C’est une réalité qu’il faut admettre et qui nous contraint à agir en conséquence ».

El Omari n’a pas laissé l’occasion passer sans lancer ses flèches au SG du PPS qui selon lui « n’a toujours rien compris au problème, lui que la population d’Al Hoceima appelait en 2004 « Assahaf » pendant la période sombre du tremblement de terre ». Cette réplique fait allusion au ministre irakien de l’information sous Saddam Hussein qui multipliait des déclarations optimistes et promettait la victoire sur les Américains, alors que l’armée de Bush était aux portes de Baghdad.  Benabdallah était alors ministre de la communication, porte-parole du gouvernement. Ilyas El Omari lui a conseillé de faire preuve de plus de pudeur.

S.L.


whatsapp Recevez les dernières actualités sur votre WhatsApp
Vacances scolaires au Maroc: ces horaires sont à éviter sur les autoroutes











Rejoignez LeSiteinfo.com et recevez nos newsletters



Bouton retour en haut de la page