Nouveau rebondissement dans l’affaire de Mustapha Lakhsem

La chambre correctionnelle de la Cour d’appel de Fès a annulé, ce mardi, la décision du juge d’instruction chargé des affaires de corruption financière, qui imposait à Mustapha Lakhsem, président de la commune d’Imouzzer Kandar, une interdiction de quitter le territoire et le paiement d’une caution pour rester en liberté provisoire.
Dans une vidéo publiée sur son compte Instagram, Lakhsem a annoncé que la justice avait décidé de lever l’interdiction de quitter le territoire à son encontre et d’annuler la caution de 20 000 dirhams fixée dans le cadre de son placement en liberté provisoire. Il a également exprimé sa gratitude envers la justice marocaine, affirmant que celle-ci lui avait donné raison.
Pour rappel, le juge d’instruction près la Cour d’appel de Fès, spécialisé dans les crimes financiers, avait initialement décidé de le poursuivre en liberté provisoire avec une caution de 20 000 dirhams et une interdiction de quitter le territoire national. Cette décision faisait suite à une enquête judiciaire portant sur des soupçons de détournement de fonds publics et d’irrégularités liées à la gestion des agents contractuels au sein de la commune.
Cette enquête a été ouverte à la suite d’une plainte déposée par quatre conseillers communaux auprès du procureur général du roi près la Cour d’appel de Fès, accusant le président de dysfonctionnements financiers et administratifs dans la gestion des ressources humaines temporaires de la commune.
Les éléments de la brigade régionale de la police judiciaire de Fès avaient déjà entendu plusieurs personnes impliquées dans cette affaire, y compris Lakhssass lui-même, élu président de la commune lors des dernières élections locales.