Maroc

Les défis de Mutandis pour 2023 (VIDEO)

Les crises successives (covid et guerre en Ukraine) ont mis à rude épreuve les nerfs des industriels de produits de grande consommation. Dans un environnement international instable, ils se sont retrouvés face à plusieurs problématiques. À leur tête les perturbations logistiques et d’approvisionnement. Adil Douiri livre son analyse dans L’invité des ÉCO. 

Pragmatique, pointu et expérimenté sur un certain nombre de sujets, Adil Douiri, patron de Mutandis, donne sa vision sur les maux qui touchent le monde. L’ingénieur Ponts et Chaussées, qui dit organiser sa journée sous sa douche le matin en maximum 30 minutes, fait une analyse lucide de la situation mondiale qui a fortement impacté l’activité de Mutandis, son dernier bébé. «Nous venons de subir 2 années turbulentes et compliquées notamment en matière d’approvisionnement que nous avons réussi à surmonter». L’homme d’affaires rappelle, en effet, l’épisode du covid qui a été «challenging» pour une bonne partie des secteurs, en particulier l’industrie.

«Les industriels ont du faire face à la fermetures des usines en raison des restrictions sanitaires. Se sont ajoutées les pénuries de matières premières, suite notamment aux perturbations des chaînes logistique à la sortie de la pandémie et l’invasion de l’Ukraine par la Russie qui a complexifié la donne», relate-t-il.

Et d’illustrer : «En tant que gros consommateur d’huile de table, d’huile de soja, de tournesol notamment pour la fabrication de sardines, nous avions un mal fou pour en trouver à cette période».


Et lorsque c’était le cas, les prix étaient «stratosphériques»! Face à cela, le businessman assure que son groupe a pu s’adapter «en stockant massivement les matières premières lorsqu’il a fallu le faire», même si, aujourd’hui, il affirme que ces stocks sont en train de revenir à des niveaux normatifs.

Du côté de la consommation, Douiri confirme la forte hausse de la demande partout dans le monde, Afrique compris, à la sortie de la crise du covid, affirmant que Mutandis n’a pas souffert sur ce point.

«Ce n’est que lorsque les prix des biens de consommation ont commencé à augmenter pour répercuter les hausses des prix des intrants que le consommateur est devenu plus prudent dans son comportement d’achat», relativise l’ex-ministre.

Pour son groupe, le défi cette année est de surveiller les volumes de consommation partout dans le monde et d’accompagner le consommateur parce que les prix d’aujourd’hui restent significativement plus chers que ceux d’avant-crise.

Pour ce qui est des prévisions de l’inflation, le fondateur de Mutandis donne des nouvelles rassurantes. «De ce que nous constatons de l’évolution des prix des principales matières premières que nous utilisons, il y a une certaine stabilisation, voire une légère érosion depuis novembre 2022», confie-t-il, lui qui juge que «le pire est derrière nous». Ceci étant, il rappelle que les prix restent toujours significativement supérieurs à ceux d’il y a 12, 18 ou 24 mois. Quant au fait de savoir si les prix vont retrouver les niveaux d’avant-crise, l’homme fait une analyse digne d’un cours d’économie. «Contrairement à ce qui est dit ici et là, les matières premières sont cycliques», rectifie-t-il. En d’autres termes, les hausses et les baisses des prix des intrants s’inscrivent dans des cycles qui durent plusieurs années, 5 à 10 ans généralement. La bonne nouvelle est que nous sommes à présent dans une phase de stabilisation de bon augure pour le consommateur. Pourvu que ça dure. D’ici 3, 5 ou 7 ans, le cycle naturel suivra son cours et les matières premières pourront retrouver leur niveau le plus bas observé au cours des années 2015 à 2019.

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