Maroc

L’essentiel de l’intervention de Ouahbi à Genève

Le ministre de la justice, Abdellatif Ouahbi, a mis en avant ce lundi à Genève la dynamique constante que connait le Maroc dans le domaine des droits de l’homme, sous le leadership du roi Mohammed VI.

S’exprimant lors du Segment de Haut Niveau de la 49ème session du Conseil des Droits de l’Homme (CDH), Ouahbi a relevé que dans le contexte de la lutte contre la pandémie, le Royaume a adopté, sous l’impulsion de SM le Roi, une approche inclusive pour faire face aux conséquences de cette crise sanitaire à tous les niveaux, notamment économiques et sociaux, basée sur le maintien et la préservation des droits et l’intensification des efforts pour protéger le droit à la vie et à la santé, compte tenu de leur position dans la hiérarchie des droits.

Le Royaume, a-t-il poursuivi, a œuvré en vue d’assurer la vaccination gratuite contre le virus au profit de tous les Marocains et étrangers résidant au Maroc, en plus de lancer un ambitieux projet national de fabrication du vaccin anti-Covid 19 et d’autres vaccins, de manière à sécuriser dans un future proche la souveraineté vaccinale pour le Royaume et pour tout le continent africain.

Il a cité également les initiatives humanitaires de solidarité du Royaume envers les peuples du continent dans le cadre de la lutte contre la pandémie.


Par ailleurs, le ministre a fait remarquer que la dimension des droits de l’homme dans le processus démocratique au Maroc a fait en sorte que le Royaume s’engage clairement en faveur du droit au choix politique et à la garantie d’élections périodiques.

En effet, malgré les conditions liées à la pandémie, le Royaume a organisé en septembre 2021 des élections législatives, régionales et locales, au cours desquelles les femmes marocaines ont joué un rôle central et assuré une large présence, à la fois par leur participation ou par les résultats obtenus, a-t-il rappelé.

« Ces élections ont abouti à une nouvelle formation gouvernementale, qui peut différer dans sa vision du gouvernement précédent, mais qui s’inscrit dans un processus découlant de la Constitution et d’une démocratie ouverte à tous les partis politiques. Ces élections ont également constitué une occasion de consolider de nombreuses réformes et droits », a-t-il dit.

Le Maroc, a-t-il ajouté, s’est attaché collectivement à créer une nouvelle conception du développement, comme l’un des leviers de la sauvegarde des libertés et de la garantie des droits qu’ils soient civils, politiques, économiques et sociaux.

Le Royaume s’est également orienté vers la généralisation de la protection sociale pour renforcer les piliers de l’État social et préserver les droits sociaux des citoyens, notamment les retraités et les groupes vulnérables nécessitant de nombreux services sociaux, a-t-il poursuivi.

Dans le même contexte, le Maroc considère que la question de la femme s’est érigée parmi les plus grands défis, à la fois pour la société civile que pour l’État. A cet, égard, tout en s’attachant à œuvrer pour atteindre la parité, le Maroc traite cette question avec beaucoup de sérieux, d’audace et de crédibilité, a-t-il dit.

Dans un autre registre, Ouahbi a fait observer que le Royaume demeure ouvert à un dialogue constructif avec tous les mécanismes internationaux concernés par la question des droits de l’homme, conformément à ses obligations internationales en la matière. À cet égard, le Maroc se prépare à présenter et à discuter le rapport national sur le 4ème cycle du mécanisme d’Examen Périodique Universel au cours de l’année en cours.

Le Royaume se prépare également à discuter les rapports périodiques soumis au cours des deux dernières années aux organes conventionnels concernés. Il s’agit du rapport national au titre des 19ème, 20ème et 21ème rapports sur la mise en œuvre de la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale, du 5ème et 6ème rapports sur la mise en œuvre de la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes, ainsi que le rapport initial sur la Convention internationale pour la protection de toutes les personnes contre les disparitions forcées. Le ministre a, en outre, mis l’accent sur l’engagement du Royaume pour la préparation d’autres rapports périodiques nationaux.

Avec la même volonté, le Maroc poursuit son ouverture auprès des Procédures Spéciales du Conseil des droits de l’homme en adressant une invitation officielle au Rapporteur spécial sur le droit à l’eau potable, à la Rapporteuse spéciale sur la lèpre, au Rapporteur spécial sur un environnement sain et aux Experts du Mécanisme sur le droit au développement à effectuer une visite officielle dans le Royaume au cours de l’année en cours pour faire connaître les efforts et les défis dans les domaines liés à leur mandat, a indiqué le ministre de la justice.

Afin de renforcer la dynamique que connaît le Royaume, et en vue de contribuer à renforcer le rôle pionnier du Conseil des droits de l’homme, le Maroc, a-t-il dit, a déposé sa candidature au CDH pour la période 2023-2025, ce qui témoigne, a-t-il poursuivi, de sa claire volonté et de son ferme engagement en faveur de la promotion et de la protection des droits de l’homme, de son soutien au Conseil et à ses mécanismes, ainsi que sa volonté de contribuer aux efforts collectifs visant à renforcer le travail et l’efficacité de cette institution. Cette candidature est soutenue par l’Union africaine, la Ligue des États arabes et un certain nombre d’autres groupements régionaux et pays amis, a-t-il rappelé. S’agissant du différend artificiel autour des droits historiques et légitimes du Maroc sur son Sahara, le ministre a indiqué que le Royaume réaffirme son attachement au processus politique sous l’égide exclusive des Nations Unies, afin de parvenir à une solution politique, réaliste, pragmatique, durable et mutuellement acceptable, conformément aux résolutions du Conseil de sécurité, en particulier la 2602 adoptée le 29 octobre 2021.

Il a mis en avant, dans ce sens, la pertinence de l’initiative d’autonomie proposée par le Maroc et qualifiée par le Conseil de sécurité de sérieuse et crédible dans ses 18 dernières résolutions.

Le ministre a mis l’accent sur l’attachement de la population du Sahara marocain à l’initiative d’autonomie, comme en témoigne, a-t-il dit, la large participation des Provinces du sud aux récentes élections, notant que cette région du Royaume arrive en tête en terme de participation, dépassant de loin la moyenne nationale de 50,35%.

Ces élections, qualifiées de transparentes et d’intègres, ont permis aux habitants du Sahara marocain de gérer les affaires de leurs collectivités territoriales et de leurs institutions élues localement et d’élire les représentants des habitants auprès des institutions constitutionnelles nationales telles que la Chambre des Représentants et la Chambre des Conseillers, a-t-il noté.

Le ministre a attiré, par ailleurs, l’attention du Conseil des droits de l’homme, sur le calvaire qu’endurent les populations séquestrées dans les camps de Tindouf en Algérie, ainsi que les violations et les privations des droits fondamentaux dont elles sont victimes. Il a pointé à ce propos « le refus de l’autre partie (Algérie) à procéder à un recensement de la population dans les camps de Tindouf depuis 2011, date à laquelle le Conseil de sécurité avait adopté la résolution qui stipulait la séparation entre la dimension humanitaire et la dimension politique dans le traitement des conditions humanitaires des populations de ces camps ».

« Ce pays est responsable des conditions inhumaines que subit cette population, notamment au regard de la corruption, de la manipulation et du détournement systématique de l’aide humanitaire destinée aux détenus de ces camps », a-t-il soutenu.

À cet égard, il a condamné fermement le recrutement d’enfants dans les camps, en violation flagrante des normes internationales pertinentes, qui considèrent l’enrôlement militaire des enfants comme un crime de guerre et un crime contre l’humanité.

Le Maroc, fort de sa présence permanente au sein des institutions internationales des droits de l’homme, et de ses démarches sérieuses et responsables, renouvelle son appel à la communauté internationale à intervenir pour protéger ces enfants et tous les citoyens séquestrés dans les camps de Tindouf, et fait porter à l’autre partie l’entière responsabilité des violations des droits de l’homme et des atteintes aux libertés fondamentales et aux droits économiques et sociaux de ces personnes, a affirmé le ministre.

Par ailleurs, Ouahbi a réitéré l’engagement du Maroc à poursuivre ses efforts au service de la paix et de la sécurité internationales et de la lutte contre les nouvelles menaces, au premier rang desquelles figurent le terrorisme, l’extrémisme violent, l’incitation à la haine et la xénophobie « car elles constituent les plus grandes menaces aux droits de l’homme et à la tolérance », a-t-il dit.

Partant de son appartenance ancrée au continent africain, le Royaume ne ménagera, de même, aucun effort pour défendre les causes africaines, notamment celles liées au développement, à la lutte contre la pauvreté et à la problématique liée à la migration, a-t-il dit. Sur cette dernière thématique, le ministre a renouvelé l’appel du Royaume à une nouvelle approche des questions migratoires, « car il s’agit non seulement d’un défi, mais aussi d’une immense source d’opportunités », a-t-il relevé.

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