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Les migrants subsahariens entre l’intégration au Maroc et la Chasse aux Noirs en Algérie

En Algérie, c’est une véritable chasse à l’homme Noir qui a débuté ce 1er décembre 2016.

Selon notre confrère Jeune Afrique, « l’objectif : rafler et expulser au moins 1 400 migrants ouest-africains du territoire algérien. Les arrestations conduisent à des cantonnements temporaires dans des camps de la périphérie ouest d’Alger ou de Tamanrasset, dans le grand Sud ».

« Ce n’est pas la première fois que le gouvernement algérien entreprend ce genre de bannissements musclés. Pendant les fêtes de l’année 2014, c’est dans la ville d’Oran que les forces de police avaient ciblé les Nigériens en situation irrégulière, arrêtant indistinctement des milliers d’hommes noirs. Au mois d’août dernier, ce sont plus de 400 migrants maliens qui avaient été rapatriés de Tamanrasset à Bamako», ajoute le magazine.

Des méthodes d’expulsion expéditives qui inquiètent les défenseurs des droits humains…sauf Farouq Ksentini, le président de la ligue natiuonale consultative pour la promotion des droits de l’Homme, proche de la présidence, qui en appelle à se débarrasser de milliers de migrants qui, selon lui, ont contribué à propager le Sida en Algérie. Drôle de promotion des droits de l’Homme!

Le Maroc est à ce sujet, bien plus accueillant. Traditionnellement pays d’émigration, il est successivement devenu un pays de transit puis d’immigration.

C’est notamment ce que montre l’enquête publiée par le Konrad Adenauer Stiftung « Les migrants subsahariens au Maroc : enjeux d’une migration de résidence » : la grande majorité des migrants subsahariens a comme destination le Maroc, et les raisons sont nombreuses.

La première de celles-ci est la redéfinition cosmopolite de l’identité marocaine par la Constitution du 29 juillet 2011, comme l’indique l’alinéa 2 de son préambule : « … Le Royaume du Maroc entend préserver, dans sa plénitude et sa diversité, son identité nationale une et indivisible. Son unité, forgée par la convergence de ses composantes arabo-islamique, amazighe et saharo-hassani, s‘est nourrie et enrichie de ses affluents africain, andalou, hébraïque et méditerranéen. »

La deuxième est la réorientation de la politique étrangère vers l’Afrique subsaharienne par rapport à laquelle le Maroc aspire à devenir une puissance régionale. La tournée du Roi Mohampmed VI est un franc succès, traçant les ponts politiques, économiques, sociaux, cultures et religieux dans une relation gagnant-gagnant à tous les niveaux.

La troisième est la promotion d’un islam malékite marocain modéré en rupture avec l’islam salafiste et wahhabite. Les Qadiris, Mouridis et Tijanis notamment, considèrent le Roi du Maroc comme leur leader spirituel, au-delà même de considérations politiques.

En plus du référentiel des droits de l’homme qui est devenu irréfragable en ce début du XXIème siècle. A ce propos, le CNDH a préparé son rapport annuel sur les droits de l’Homme a Maroc, qu’il attend de présenter au prochain gouvernement. Une évaluation de la politique de migration des 3 dernières années met en exergue 28.000 subsahariens régularisés et 25 associations d’aide aux migrants enregistrées.

La puissance régionale du Maroc et son influence positive n’est plus à démontrer ! Le Maroc africain est sur les chapeaux de roue.

Fedoua Ennajy


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