Chroniques

C’est la rentrée… encore faut-il décrocher nos enfants des jeux vidéo!

taziPar Ghizlane Benjelloun, pédopsychiatre

Tout d’abord une vérité : un enfant qui joue est un enfant qui va bien. Oui, le jeu est fondamental dans la construction de l’humain et dans le développement de la socialisation. Il permet la maîtrise des risques, une adaptabilité à un environnement plus ou moins hostile, la gestion de l’inattendu, le traitement d’informations multiples, la socialisation, l’acceptation de l’échec et la persévérance.

Le jeu est utile et souvent thérapeutique pour les enfants présentant des difficultés d’apprentissage. Il a une fonction réparatrice qui aide les enfants en difficulté à retrouver l’estime d’eux-mêmes. Le jeu est enfin un espace d’élaboration, indispensable au développement.

Pourquoi cet engouement pour les jeux en ligne ?


Ils mettent en contact avec d’autres personnes, permettent de jouer à n’importe quelle heure et surtout ils procurent un sentiment de toute puissance, alors que dans la vie le sentiment d’incompétence et d’impuissance est souvent présent.

Pourquoi tant de jeux violents ?

L’agressivité dans les jeux permet d’expérimenter des parties de nous- mêmes, de tester nos comportements, de créer, d’imaginer, d’entreprendre… mais sans risque. On joue « comme si… ». « C’est pour du faux… »

La pratique des jeux vidéo a des effets bénéfiques sur les composantes spatiales et temporelles de l’attention visuelle et améliore certaines caractéristiques de la mémoire de travail spatiale, mais à consommer avec modération sinon… « cyber-addiction : besoin irrésistible et obsessionnel de jouer à un jeu vidéo sur ordinateur ».

Les jeux en ligne : de la passion… à l’addiction

On parle d’addiction quand le jeu devient la principale, voire l’unique activité, avec désinvestissement de la vie familiale, scolaire, sociale…    

Les jeux en ligne sont terriblement addictogènes, d’une richesse infinie et destinés à tous de par leur configuration légère.

Comment savoir si mon enfant est accro ?

Un indice : l’isolement social

Quatre questions : est-il irritable si on lui interdit de jouer ? A-t-il déjà caché qu’il  jouait ? Peut-il renoncer à un loisir ou à une sortie pour jouer ? A-t-il été absent en classe pour jouer ?

Analogie entre le jeu vidéo et le parcours scolaire 

Il y a des niveaux à passer et il faut avoir des pouvoirs (apprentissages) et des armes (notes) pour passer d’un niveau à l’autre.

Il faut également combattre : la flemme de travailler, la pression, la peur de ne pas y arriver…

Pour les parents c’est incompréhensible : face aux jeux, il sait faire et apprend à toute vitesse, alors que dans la réalité tout est difficile et il ne retient rien.

Réponse : quand on met à distance son anxiété, on devient plus performant.

Le jeu canalise la pensée et le plaisir mobilise les ressources.

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