Maroc

Enseignement: l’Anglais a la cote au Maroc (rapport)

Plébiscitée partout dans le monde, la langue de Shakespeare, a également la cote au Maroc. Troisième langue la plus parlée à travers le monde, l’anglais  est enseigné dans plus de 118 pays et est fréquemment utilisé comme langue commerciale ou diplomatique internationale.

Dans son rapport «Comprendre les opportunités et les obstacles pour l’enseignement transnational au Maroc», présenté mardi dernier, le British Council souligne la tendance croissante de l’utilisation de l’anglais comme langue d’enseignement dans le pays. Il se positionne ainsi comme étant un marché dans lequel les universités britanniques pourraient investir, car la demande dépasse l’offre. Sur les dix dernières années, le nombres d’étudiants inscrits dans le système d’enseignement supérieur a doublé, passant de 509.000 étudiants en 2011-2012 à un peu plus d’un million en 2019-2020.

«Le Maroc mérite une plus grande attention en tant que marché potentiel de l’éducation transnationale britannique (TNE). Des changements fondamentaux sont en cours au sein du système d’enseignement supérieur afin de répondre aux demandes des nouvelles industries émergentes et de soutenir la réputation croissante du Maroc comme porte d’entrée reliant l’Europe et l’Afrique», souligne Tony Reilly, directeur du British Council au Maroc.

En effet, de 2012-2013 à 2019-2020, le nombre d’étudiants marocains inscrits dans les universités britanniques a plus que doublé. Le secteur de l’Enseignement supérieur est, également, propice au développement. Sur les sept établissements d’enseignement supérieur français présents dans le pays, quatre ont obtenu une reconnaissance de leurs diplômes par l’État marocain. Selon l’étude du British Council, l’éducation transnationale (TNE) peut jouer un rôle important dans le développement futur du Maroc, mais l’absence d’un cadre réglementaire constitue un obstacle potentiel.


Afin d’avancer dans de meilleures conditions, le département de tutelle se dit disposé à accompagner cette évolution. L’anglais, langue de la science, de l’aviation, de l’informatique, de la diplomatie, du tourisme et de l’innovation,  permet aux universités britanniques de s’imposer dans nombre de domaines. En effet, elles peuvent apporter de la valeur ajoutée dans le domaine de l’ingénierie (automobile, aérospatiale et logistique), l’environnement (eau et énergie renouvelable), les sciences de la santé et de la vie ainsi que les soins infirmiers, le commerce, l’informatique, l’Intelligence Artificielle… et bien d’autres. Plusieurs établissements publics et privés marocains enseignent en anglais, tels qu’Al Akhawayn University et l’Université Mohammed VI Polytechnique de Benguerir (UM6P).

Depuis cette rentrée, l’Université Hassan II de Casablanca dispense, également, un programme d’économie en anglais, tandis que l’Université Mohammed VI des Sciences de la Santé (UM6SS) propose des diplômes de médecine enseignés en anglais. Actuellement, Cardiff Metropolitan University est la seule université du Royaume-Uni avec une présence TNE au Maroc. Celle de Coventry envisage d’ouvrir un campus à Casablanca en 2022, ainsi qu’une école conjointe des sciences de la santé à Benguerir. Avec la mise en place du Bachelor (système anglo-saxon), le Maroc pourrait accueillir davantage de programmes d’universités britanniques à travers les partenariats TNE.

«L’utilisation de l’anglais, en tant que langue d’enseignement, est motivé par l’intérêt croissant des millénials, le développement des écoles internationales et la demande des employeurs du secteur multinational en pleine croissance au Maroc pour des diplômés maitrisant l’anglais», explique le rapport. L’étude «Shift to English in Morocco», réalisée en avril dernier par le British Council auprès de 1.200 Marocains, âgés entre 15 et 25 ans, appuie cette donne.

En effet, plus des 2/3 des jeunes Marocains sont convaincus que l’anglais remplacera le français au Maroc dans un horizon de 5 ans. Ils ont été 4 sur 10 à juger que la langue de Shakespeare est plus importante à apprendre, tandis que seulement 10% ont cité le français. Cette tendance s’explique par l’internationalisation de la langue, mais aussi par le fait qu’elle est considérée comme étant une langue des sciences, des affaires, de l’Internet et de l’avenir. Les trois-quarts estiment que ce changement sera bénéfique pour les affaires et le tourisme et considèrent qu’elle sera autant bénéfique pour eux que pour le pays. Très optimistes, ils sont 85% qui s’attendent à ce que le nombre de jeunes, parlant l’anglais, augmente de manière exponentielle au cours des dix prochaines années.

Tilila El Ghouari

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